Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la hausse sa prévision de croissance économique pour l’Algérie en 2019, la portant à 2,6% contre une croissance de 2,3% anticipée en avril dernier.
Dans la nouvelle édition de son rapport semestriel sur les perspectives économiques mondiales, publiée hier , à la veille des réunions d’automne du FMI et du Groupe de la Banque Mondiale, le FMI prévoit pour une croissance du PIB réel en Algérie de 2,4% en 2020 (contre une prévision de 1,8% en avril dernier). L’institution monétaire internationale a, par contre, abaissé son estimation de la croissance pour 2018, la situant à 1,4% contre 2,1% attendue dans l’édition d’avril. En 2024, la croissance du PIB réel algérien devrait chuter à 0,8%, selon le FMI. Pour ce qui est du déficit de la balance du compte courant, il augmentera cette année, selon les mêmes prévisions, à -12,6% du PIB (contre une prévision de -12,5% anticipée en avril dernier). Ce déficit, qui a été de -9,6% en 2018, devrait représenter -11,9% du PIB en 2020 (contre -9,3% du PIB prévu en avril dernier) avant de descendre à -6,9% en 2024. L’estimation du taux de chômage a, quant à elle, été maintenue à 11,7% en 2018 mais devrait augmenter à 12,5% en 2019 (contre une prévision de 12,6% faite en avril) et à 13,3% en 2020 (contre une prévision de 13,7% en avril).
Forte baisse des prévisions d’inflation
Selon les mêmes projections, l’indice des prix à la consommation en Algérie devrait se situer à 2% seulement en 2019, contre une prévision de 5,6% faite en avril dernier. Et alors que la prévision d’inflation était de 6,7% pour 2020 dans le rapport d’avril dernier, la nouvelle édition abaisse ce taux à 4,1%. Pour 2018, l’inflation est restée maintenue autour de 4,3% (même prévision en avril). En 2024, elle devra grimper à 8,7%, selon le FMI. Dans les conclusions de sa dernière évaluation de l’économie algérienne, rendues publiques en juin 2018, l’institution de Bretton Woods avait soutenu que l’Algérie disposait d’une fenêtre d’opportunités pour « atteindre le double objectif de stabilisation macro-économique et de promotion d’une croissance durable ». A noter que la Banque Mondiale, dans son dernier rapport de suivi de la situation économique en Algérie (octobre 2019), a prévu une croissance de l’économie algérienne de 1,9% en 2020 contre 1,5% au premier trimestre 2019 et 1,5% en 2018, évoquant « une croissance lente » du secteur des hydrocarbures, conjuguée à la contraction de l’activité économique, ce qui a limité l’évolution de la croissance dans les secteurs hors hydrocarbures.
Moussa O