Crise russo-ukrainienne: Kiev et les séparatistes s’accusent mutuellement de nouvelles attaques

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L’Ukraine se «prépare à tous les scénarios possibles», a déclaré, samedi, 19 février son chef de la diplomatie,Dmytro Kouleba, en marge de la Conférence sur la sécurité de Munich.

Plus tôt dans la journée, le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, avait déclaré que les troupes russes s’apprêtaient à «se déployer» et à «frapper» l’Ukraine. Les militaires russes «se dirigent vers les positions adéquates pour être en mesure de mener une attaque», avait-il ajouté. L’Allemagne a de son côté appelé à ne «pas présumer» des décisions de Moscou. Suivez notre direct. Les forces armées ukrainiennes et les séparatistes prorusses s’accusent mutuellement de violations graves du cessez-le-feu dans l’est de l’Ukraine, alimentant les craintes d’une invasion russe. L’armée ukrainienne a fait état de 66 échanges de tirs jusqu’à 7 heures du matin, un niveau particulièrement élevé, tandis que les séparatistes de la région de Donetsk ont qualifié la situation de «critique». Un militaire ukrainien a été tué par un éclat d’obus, a annoncé le commandement militaire conjoint pour l’Est de l’Ukraine. Les chefs de Donetsk et Lougansk proclament la «mobilisation générale». Les dirigeants des républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, contrôlées par les séparatistes prorusses en guerre contre Kiev dans l’est de l’Ukraine, ont proclamé en parallèle la «mobilisation générale». L’armée ukrainienne affirme qu’un soldat a été tué dans l’est séparatiste.  Une «augmentation spectaculaire» des violations du cessez-le-feu dans l’est de l’Ukraine. Les observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont fait état, samedi, d’une «augmentation spectaculaire» des violations du cessez-le-feu entre séparatistes prorusses et forces ukrainiennes dans l’est du pays, un conflit qui a déjà fait plus de 14 000 morts.

Une guerre serait «catastrophique», déclare Guterres Il serait «catastrophique» que la crise entre la Russie et l’Ukraine dégénère en guerre, a déclaré, vendredi, le chef de l’ONU, Antonio Guterres, lors de son discours d’ouverture de la Conférence sur la sécurité de Munich qui rassemble de nombreux dirigeants internationaux. «Je suis profondément préoccupé par l’augmentation des tensions et des spéculations sur un conflit militaire en Europe», a affirmé Antonio Guterres. Si cela se produisait, «ce serait catastrophique», a-t-il averti, estimant qu’«il n’y a pas d’alternative à la diplomatie». Dirigeants internationaux et diplomates de haut rang se réunissent à Munich, dans le sud de l’Allemagne, de vendredi à dimanche, pour trois jours de discussions sur des questions de défense et de sécurité. Cette conférence annuelle intervient en pleines tensions entre Moscou et les Occidentaux. Les réunions sous différents formats vont s’enchaîner à Munich où sont notamment présents la vice-présidente américaine Kamala Harris, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, les principaux chefs des diplomaties de l’UE, le chef de l’Otan Jens Stoltenberg et le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Les Russes, régulièrement présents à cette conférence, n’ont pas envoyé de représentants cette année.

Le Kremlin confirme un appel Poutine-Macron Le Kremlin a confirmé que le président russe Vladimir Poutine allait s’entretenir, dimanche, au téléphone avec son homologue français Emmanuel Macron, pour discuter du conflit dans l’est de l’Ukraine. L’appel est «à l’agenda du président» pour dimanche, a indiqué le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.Vendredi soir, l’Elysée a annoncé cet appel destiné à «éviter le pire» en Ukraine. Emmanuel Macron doit également s’entretenir avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, samedi. La situation s’est sensiblement dégradée ces dernières heures, les forces armées ukrainiennes et les séparatistes prorusses s’accusant mutuellement, samedi, de violations graves du cessez-le-feu dans l’est de l’Ukraine, où les dernières attaques ont fait au moins un mort. Il faut «tout tenter, tout faire pour que le pire n’arrive pas», avait martelé la présidence française. Les craintes d’une attaque russe sont à leur comble en raison de la multiplication des violations du cessez-le-feu entre séparatistes prorusses et forces ukrainiennes qui se battent depuis 2014 dans l’est de l’Ukraine, dans un conflit qui a déjà fait plus de 14 000 morts. Les observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont fait état, samedi, d’une «augmentation spectaculaire» de ces violations. Selon eux, le nombre d’incidents armés sur la ligne de front est désormais identique à celui d’avant juillet 2020, date à laquelle avait été conclu un accord pour renforcer le cessez-le-feu. Le Kremlin ne cesse de démentir toute intention d’attaquer son voisin, mais réclame des garanties pour la sécurité de la Russie, comme le retrait de l’Otan d’Europe de l’Est, ce que l’Occident refuse.