Le forum pour un dialogue national, prévu samedi à Alger, réunira, entre autres, des partis politiques, des personnalités nationales, des élites universitaires ainsi que des associations pour promouvoir le dialogue, en vue de parvenir à une solution à la crise politique que traverse le pays depuis près de cinq mois. Ce forum « doit promouvoir le cadre du dialogue, sa conduite, ses mécanismes sous la forme d’une Instance nationale d’organisation et de supervision des élections », a indiqué le coordinateur de l’instance de gestion du forum, Abdelaziz Rahabi, précisant que « l’offre comportera tous les détails et les modalités de sa création, sa composition et les garanties de son indépendance ». Lors de ce forum qui durera une journée, outre les interventions des participants, des tables rondes sur des thématiques liées à différents domaines (politique, économique, social, entre autres) seront organisées permettant ainsi aux participants d’exposer et échanger leurs visions. Il s’agit d' »une base pour un dialogue global qui doit aboutir à la mise en place des garanties pour un scrutin transparent, régulier et crédible », a-t-il expliqué, soulignant que « seule la satisfaction de ces exigences est de nature à amener les Algériens à voter, les hommes de bonne volonté dans la classe politique au sein du pouvoir doivent accepter d’aller vers un compromis solide, car l’histoire du passage d’une démocratie formelle à une démocratie réelle se construit maintenant ». « C’est la gravité de la situation et le devoir de patriotisme qui ont motivé des chefs de partis, les principaux syndicats autonomes, des personnalités politiques, des élites universitaires, des associations, corporations et des organisations estudiantines à engager une initiative politique destinée exclusivement à proposer au peuple algérien et à ses dirigeants une plate-forme visant à amorcer un dialogue inclusif et responsable », a affirmé M. Rahabi. Il a précisé, par ailleurs, que « cet effort de participation à la concrétisation des aspirations des Algériens sortis en masse pour réclamer une véritable transformation politique n’est pas porté par une motivation partisane ou idéologique, mais par la prise de conscience de la gravité du moment, des perspectives économiques inquiétantes et des menaces réelles aux frontières ». Il a assuré, par la même occasion, que « des contacts suivis et prometteurs se poursuivent avec les forces politiques qui ont présenté des propositions, dans la perspective de rapprocher les visions et de converger vers une plate-forme commune ». Concernant les préparatifs de cette rencontre, le coordinateur a affirmé que « sur le plan politique, nous sommes à un stade final d’un projet de déclaration et nous allons proposer un document séparé sur les procédures et mécanismes de déroulement du dialogue, tel que nous l’envisageons ». Il a indiqué, dans le même cadre, que les initiateurs du forum ont réuni une dizaine de partis et une centaine d’associations de la société civile, précisant que la coordination travaille à trouver une formule à proposer aux Algériens. Les propositions émanant de ce forum seront soumises au pouvoir, ainsi qu’aux élites et aux autres forces politiques pour pouvoir trouver des convergences entre toutes les offres de dialogue faites jusque-là. Concernant les invitations au forum, il a précisé que « ce sont les partis politiques qui se sont proposés pour adresser des invitations aux personnalités », soulignant que la coordination du forum travaille uniquement sur les questions politiques et des propositions. M. Rahabi a souligné que tout le monde est conscient de la gravité de la situation, et qu’il n’est pas possible de trouver une solution à la crise en dehors de l’organisation d’une élection présidentielle.
N.I