Le Japon déploie un système de défense antimissile supplémentaire sur son île septentrionale d’Hokkaido, a déclaré un porte-parole du ministère de la Défense, quelques jours après le lancement par la Corée du Nord d’un missile qui a survolé cette région.
« Nous installerons un système PAC-3 vers la mi-journée » sur une base des Forces d’autodéfense terrestres (nom de l’armée de terre nippone) dans la pointe sud de Hokkaido, a indiqué Kensaku Mizuseki. Selon les autorités locales, le gouvernement a déjà déployé un système de défense antimissile Patriot Advanced Capability-3 (PAC-3) dans une autre partie de Hokkaido. M. Mizuseki a cependant refusé de préciser où étaient placés au Japon les autres systèmes PAC-3, pour des raisons de confidentialité. Cette recrudescence de moyens de défense découle de l’activité redoublée de la Corée du Nord. En moins d’un mois, Pyongyang a effectué un sixième test nucléaire et tiré deux missiles au-dessus du territoire japonais. « Le but final est d’établir l’équilibre des forces avec les Etats-Unis et de faire en sorte que les dirigeants américains n’osent même plus envisager une option militaire contre la République populaire démocratique de Corée », a indiqué samedi le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-Un, cité par l’agence locale KCNA. Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a de son côté déclaré que son pays « ne tolérerait jamais les provocations de la Corée du Nord » et a exhorté la communauté internationale à faire davantage pression sur Pyongyang. Le Conseil de sécurité des Nations unies a déjà condamné vendredi le tir de missile « hautement provocateur » effectué le même jour au-dessus du Japon par Pyongyang, en réponse aux récentes sanctions de l’ONU. « Ces actions sont une menace pour la région mais aussi pour tous les Etats membres de l’ONU », a dénoncé le Conseil.