Crise humanitaire à Gaza et en Cisjordanie: Le Hamas et l’ONU dénoncent des « crimes de guerre » de l’entité sioniste

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Le mouvement de résistance palestinien Hamas a vivement condamné, lundi, les actions de l’entité sioniste dans la bande de Gaza, qualifiant la décision de couper l’électricité dans l’enclave de « crime de guerre à part entière ».

Cette mesure s’inscrit dans une politique de punition collective pratiquée depuis octobre 2023, selon le Hamas, qui dénonce également la privation de nourriture, d’eau et de médicaments imposée à la population civile. Dans un communiqué, le mouvement a affirmé que ces actions constituent une tentative désespérée de l’occupation sioniste pour faire pression sur le peuple palestinien et sa résistance. « Couper l’électricité, fermer les points de passage, arrêter l’aide humanitaire et affamer la population sont des violations flagrantes des accords internationaux et des lois humanitaires », a déclaré le Hamas, soulignant que ces pratiques confirment le mépris de l’entité sioniste pour ses obligations.

Cisjordanie : arrestations massives et déplacements forcés

En parallèle, la situation en Cisjordanie occupée ne cesse de se détériorer. Selon la Commission pour les affaires des prisonniers et le Club des prisonniers palestiniens, 762 Palestiniens ont été arrêtés par les forces sionistes en février dernier, dont 19 femmes et 90 enfants. Depuis le 7 octobre 2023, le nombre total de détenus en Cisjordanie a atteint 15 640, incluant ceux qui ont été libérés par la suite. Les arrestations se concentrent particulièrement dans les régions de Jénine et de Tulkarem, où environ 500 personnes ont été interpellées. Par ailleurs, quatre détenus sont morts dans les prisons sionistes au cours du mois de février, selon les mêmes sources. L’Office des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a également tiré la sonnette d’alarme, qualifiant l’agression sioniste en Cisjordanie de « plus grand déplacement de population depuis 1967 ». Au moins 40 000 Palestiniens ont été contraints de quitter leur foyer en raison des opérations militaires intensives menées dans le nord de la Cisjordanie, notamment à Tulkarem et à Jénine. Ces opérations ont entraîné des dizaines de morts et de blessés, faisant craindre un génocide similaire à celui perpétré dans la bande de Gaza, où plus de 48 000 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, ont été tués depuis octobre 2023.

Blocus humanitaire à Gaza : l’ONU dénonce une « militarisation de la famine » 

La situation humanitaire à Gaza reste critique, avec la fermeture continue des points de passage de Karam Abu Salem et de Beit Hanoun pour le neuvième jour consécutif. Cette décision a entraîné un arrêt complet de l’aide humanitaire, aggravant une crise déjà dramatique. Un groupe de plus de 30 experts indépendants de l’ONU a dénoncé cette situation devant le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, accusant l’entité sioniste de « militariser la famine » en bloquant l’accès aux biens et fournitures essentiels. « Nous sommes alarmés par la décision de suspendre l’entrée de l’aide humanitaire vitale dans la bande de Gaza », ont déclaré les experts, rappelant que l’entité sioniste est tenue de garantir un accès suffisant à la nourriture, aux médicaments et aux services de secours. Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU pour les territoires palestiniens, a également mis en garde contre les conséquences désastreuses de la coupure de l’électricité à Gaza. « Cela signifie l’absence de stations de dessalement fonctionnelles, donc l’absence d’eau potable », a-t-elle expliqué sur les réseaux sociaux, soulignant le risque de génocide que cette situation fait peser sur la population civile.

Résistance et appel à la solidarité internationale

Face à ces actions, le Hamas a réaffirmé la détermination du peuple palestinien à résister. « Le peuple palestinien et sa résistance ne se soumettront pas à ces pressions et continueront à tenir bon jusqu’à ce que la liberté et la victoire soient obtenues », a déclaré le mouvement dans son communiqué. Alors que la crise humanitaire s’aggrave, les appels à la solidarité internationale se multiplient pour mettre fin aux violations du droit international et protéger les civils palestiniens. A rappeler qu’un cessez-le-feu est en vigueur à Ghaza depuis le 19 janvier dernier.

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