Le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson a appelé mardi les pays du Golfe en crise avec le Qatar à rester « ouverts à la négociation », après que Ryad eut affirmé que ses demandes à Doha étaient « non négociables ».
L’Arabie saoudite, les Emirats et Bahreïn ont, tout comme l’Egypte, rompu le 5 juin toutes leurs relations avec le Qatar qu’ils accusent de « soutenir le terrorisme ». Ryad est restée mardi inflexible vis-à-vis du Qatar au moment où le secrétaire d’Etat américain jouait les bons offices à Washington en recevant plusieurs représentants du Golfe pour tenter résoudre la crise avec le petit émirat gazier. M. Tillerson a affirmé à propos des déclarations saoudiennes qu’il « espérait que toutes les parties continueraient à se parler de bonne foi ». Après sa rencontre avec le ministre d’Etat koweïtien pour les affaires gouvernementales cheikh Mohammad Abdullah Al-Sabah, M. Tillerson et le ministre koweïtien ont « réaffirmé la nécessité pour toutes les parties de faire preuve de retenue afin de permettre des discussions diplomatiques productives », selon un communiqué du département d’Etat. La diplomatie américaine s’efforce de jouer les médiateurs entre le Qatar et ses voisins. Le dernier appel du secrétaire d’Etat, Rex Tillerson, pour assouplir le blocus imposé au Qatar a été interprété comme un retour à une approche américaine plus équitable vis-à-vis des parties du conflit après que le président Donald Trump a approuvé dans une série de tweets l’action de l’Arabie Saoudite et des ses alliés.