Crise du Golfe: L’Algérie apporte son soutien à la médiation du Koweït

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Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a achevé sa tournée l’ayant mené dans plusieurs pays arabes par l’audience que lui a accordée l’Emir du Koweït, Cheikh Sabah Al-Ahmed Al-Jaber Al-Sabah, auquel il a remis un message d’amitié, d’estime et de considération adressé par le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
L’émir koweïtien a chargé, à son tour le ministre Messahel de transmettre au Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, ses salutations chaleureuses et fraternelles et ses sentiments de considération ainsi que ses vœux de progrès au peuple algérien. L’audience a porté sur la situation dans la région, en particulier les développements liés à la crise du Golfe. A cet égard, M. Messahel a réitéré le soutien de l’Algérie aux efforts de la facilitation menée par l’Emir du Koweït pour le règlement de cette crise et a, également, été reçu par le Président du Conseil des ministres, Cheikh Jaber Al-Moubarak Al-Sabah, avec lequel il a abordé les questions liées à la coopération bilatérale ainsi que les perspectives de son renforcement et de son élargissement dans tous les domaines.
Le ministre des Affaires étrangères a exposé à son interlocuteur les opportunités d’investissements qu’offre le marché algérien dans différents secteurs, en particulier ceux de l’énergie, de l’agriculture, du tourisme et de l’industrie.
Abordant les prochaines échéances inscrites à l’agenda bilatéral, notamment la session de la commission mixte, M. Messahel et Cheikh Jaber Al-Moubarak Al-Sabah sont convenus de multiplier les visites de délégations d’hommes d’affaires en vue de développer les échanges économiques entre les deux pays.
Auparavant, Messahel avait abordé avec ses homologues d’Arabie Saoudite, d’Egypte, du Sultanat d’Oman et du Qatar la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent ainsi que l’expérience algérienne en matière de déradicalisation, la situation au Proche-Orient et la question palestinienne.
Lors de sa rencontre avec son homologue saoudien, Adel Al-Jubeir, les deux ministres se sont félicités de la qualité des relations entre l’Algérie et l’Arabie Saoudite, de la consultation régulière ainsi que de la coordination permanente entre les deux pays, conformément aux directives données par le Président Abdelaziz Bouteflika et le Roi Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud.
Cette rencontre a permis aux deux ministres d’examiner l’état des relations entre les deux pays ainsi que les voies et moyens de leur renforcement et de leur élargissement à tous les domaines, et ce à l’occasion des prochaines échéances inscrites à l’agenda de la coopération bilatérale, en particulier la prochaine session de la Commission mixte algéro-saoudienne.
MM. Messahel et Al-Jubeir ont procédé à un échange de vue approfondi sur les voies et moyens à même de redynamiser l’action arabe commune et de la mettre au service du retour de la stabilité et de la sécurité dans le monde arabe, en l’orientant vers les principales préoccupations qui interpellent les Etats arabes, en particulier la multiplication des foyers de tensions et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent ».
Au Caire, M. Messahel a été par le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, à qui il a remis un message du président de la République, Abdelaziz Bouteflika,.
Après avoir passé en revue les relations bilatérales et la situation actuelle dans la région, les deux parties ont mis l’accent sur les relations fraternelles et historiques privilégiées existant entre les deux pays et le souci commun d’œuvrer ensemble au renforcement de la coopération bilatérale dans différents domaines, en prévision de la réunion de la Grande commission mixte.
Lors de cette rencontre qui s’est déroulée en présence du ministre égyptien des Affaires étrangères, Samah Chokri, les deux parties ont souligné la nécessité de poursuivre la concertation et la coordination entre les deux pays autour des questions nationales et internationales d’intérêt commun, notamment la crise libyenne, afin d’aboutir à la solution politique consensuelle inclusive tant escomptée face aux risques et défis qui se posent au monde arabe, en rejetant toute ingérence étrangère dans les affaires internes des pays.
Le président al-Sissi a chargé M. Messahel de transmettre ses salutations et sa haute considération au président Bouteflika.
 Le ministre des Affaires étrangères a réitéré, par la même occasion, l’engagement de l’Algérie à poursuivre ses efforts en vue de contribuer à la recherche des solutions politiques aux crises que connaît le monde arabe en favorisant les voies du dialogue et de la réconciliation nationale sans ingérence extérieure, et dans le respect de la souveraineté des pays.
Il faut rappeler, à ce titre, que l’Algérie qui a toujours plaidé pour la solution politique à travers le dialogue et la concertation à toutes les crises qui secouent les pays dans le monde, plus particulièrement en Afrique et dans le monde arabe, n’est pas prête à renoncer à ses principes cardinaux qui guident la diplomatie algérienne et qui constituent son socle historique et n’a pas manqué de faire entendre sa voix en affirmant que tous les conflits peuvent être résolus sur la table des négociations, loin des guerres destructives.
C’est le cas notamment en Libye où l’Algérie qui a œuvré, depuis le début de la crise dans ce pays, à rassembler les différentes parties en conflit, et qui ont abouti à la signature de l’accord politique ayant permis la constitution d’un gouvernement d’union nationale et la mise en place d’institutions démocratiques et pérennes.
La volonté politique internationale de combattre le terrorisme a été fortement appuyée par l’Algérie qui a mis son expérience en matière de lutte contre cette menace au service de ces pays pour renforcer leurs capacités dans ce domaine.
Parmi les actions préconisées à ce propos, il a été souligné l’importance de mettre en place un système de prévention structurelle et d’alerte précoce en vue de rehausser l’efficacité de la coopération en tant que composante de la stratégie globale des Nations Unies en matière de lutte contre le terrorisme.
L’Algérie a également mis en relief l’importance d’une mobilisation diplomatique accrue au niveau international en faveur de la criminalisation du paiement des rançons pour la libération d’otages, ainsi que pour l’adoption d’un instrument juridique international contraignant, destiné à permettre le tarissement de toutes les sources de financement du terrorisme.