FLN et Alliance nationale républicaine défendent une loi de justice historique et d’unité nationale. À Ghardaïa comme à Tiaret, la proposition de loi criminalisant la colonisation française en Algérie continue de susciter un large soutien politique, portée comme un acte de souveraineté, de fidélité à la mémoire nationale et de consécration de la justice historique. S’exprimant lors d’une rencontre régionale organisée à la salle de cinéma M’Zab à Ghardaïa, le secrétaire général du Front de libération nationale, Front de libération nationale, Abdelkrim Benmbarek, a affirmé que le projet de loi criminalisant la colonisation française constitue une expression claire de la souveraineté de l’Algérie et de sa détermination à préserver sa mémoire collective.
Devant des militants venus des wilayas de Ghardaïa, El-Meniaa, Ouargla et Touggourt, M. Benmbarek a tenu à préciser que cette initiative législative, portée par l’Assemblée populaire nationale, « n’est pas un acte d’hostilité, mais une prise de position morale et historique visant à préserver la mémoire nationale, à rendre justice aux victimes et à empêcher toute dissimulation des crimes ou falsification de l’histoire ». Pour le responsable du FLN, cette loi répond aux tentatives de légitimation des injustices historiques et des crimes contre l’humanité. Il a souligné que la perte de mémoire équivaut à une perte d’avenir, estimant que l’Algérie, après avoir triomphé hier par la lutte armée, affirme aujourd’hui sa victoire par la conscience, l’attachement à la vérité et la fidélité à son histoire. Selon lui, la criminalisation de la colonisation française dépasse la simple condamnation des crimes coloniaux : elle constitue une garantie pour l’avenir et un message clair adressé à la communauté internationale, rappelant que les crimes contre l’humanité ne peuvent être ni oubliés, ni effacés, ni prescrits. Il a, dans ce contexte, insisté sur le fait que l’unité nationale, la solidarité et la primauté de l’intérêt national relèvent d’une responsabilité historique et d’un choix stratégique face à toute tentative de fragmentation. « L’Algérie, qui a traversé les moments les plus difficiles de son histoire et dont l’unité s’est forgée depuis les résistances populaires jusqu’à la glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954, ne permettra à aucune entité de porter atteinte à son unité, à sa mémoire ou à sa souveraineté », a-t-il martelé, appelant en conclusion au rassemblement autour de la cohésion nationale. À Tiaret, un discours convergent a été tenu par le secrétaire général par intérim de l’Alliance nationale républicaine, Hamza Latreche, qui a qualifié la proposition de loi de « nécessité impérieuse » pour la préservation de la mémoire nationale et la consécration de la justice historique. Intervenant lors d’une conférence organisée à l’occasion de l’installation du président du bureau de wilaya du parti, M. Latreche a souligné que le vote en faveur de cette proposition par les députés de l’Assemblée populaire nationale représente une étape charnière, d’autant que les crimes de la colonisation sont, selon lui, largement documentés et reconnus à l’échelle internationale. Il a rappelé les massacres collectifs, la torture, l’exil forcé, le pillage des richesses et les tentatives d’effacement de l’identité culturelle et linguistique du peuple algérien. Par ailleurs, le responsable de l’Alliance nationale républicaine a salué les réformes engagées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, notamment celles liées à la bonne gouvernance, à l’amélioration des services publics et au renforcement de la participation citoyenne à la gestion locale. Il a mis en avant la promotion de plusieurs daïras du Sud et des Hauts Plateaux au rang de wilayas, y voyant un levier pour mieux répondre aux attentes des populations. Dans le même élan, M. Latreche a annoncé la participation de son parti aux élections législatives et locales prévues en 2026, affirmant que le changement passe nécessairement par les urnes. Il a enfin appelé les citoyens à s’impliquer pleinement dans les échéances électorales, en présentant des candidatures compétentes et en exprimant massivement leur choix par le vote. À travers ces prises de position convergentes, la proposition de loi criminalisant la colonisation française apparaît ainsi comme un point de ralliement politique, porté par la volonté de préserver la mémoire nationale, de défendre la souveraineté de l’État et de consolider l’unité du peuple algérien face aux défis présents et futurs. Sonia Stambouli






