Une stèle à la mémoire des victimes de l’accident du vol d’Air Algérie AH5017 sera inaugurée ce jour à Ouagadougou (Burkina Faso), a-t-on appris de l’association AH5017-Ensemble.
Le vol AH 5017 d’Air Algérie, un DC-9-83 affrété auprès de Swiftair, avait décollé, rappelle-t-on, le 24 juillet 2014 à 00h45 (heure locale) de l’aéroport international d’Ouagadougou à destination de l’aéroport Houari-Boumediene d’Alger avec 116 personnes à son bord, dont l’équipage. Une heure après, Air Algérie avait annoncé avoir perdu le contact alors que l’appareil survolait le Mali. L’avion s’était écrasé dans le nord du Mali, dans la région de Gossi, avec 110 passagers à bord, dont des Algériens, des Français, des Burkinabè, des Libanais et six membres d’équipage, tous Espagnols. Selon l’association française, créée en août 2014, un grand nombre de proches et de familles seront réunis à Ouagadougou pour inaugurer la stèle lors d’une cérémonie en présence du président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré. Par ailleurs, AH5017-Ensemble demande la Déléguée française à l’aide aux victimes pour l’aider à trouver dans Paris, un lieu où pourrait être installée une plaque commémorative et où les familles pourraient se regrouper à l’avenir, sollicitant à cet effet la compagnie Air Algérie pour le financement de cette plaque et l’attribution d’une subvention annuelle reconductible afin de pouvoir organiser les commémorations futures. La compagnie espagnole Swiftair a été mise en examen par la justice française, rappelle-t-on, suite à l’expertise judiciaire qui avait confirmé les défaillances techniques de l’avion. Elle a été mise en examen pour « homicides involontaires par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité ». Le Bureau d’enquêtes et analyses (BEA) avait établi, dans ses conclusions, que l’accident résultait de la combinaison des événements suivants : la non-activation des systèmes d’antigivrage des moteurs, l’obstruction des capteurs de pression (…), la réaction tardive de la part de l’équipage à la diminution de vitesse (…), l’absence de réaction de la part de l’équipage à l’apparition du buffet, du vibreur de manche et de l’alarme de décrochage et l’absence d’actions adaptées sur les commandes de vol pour sortir d’une situation de décrochage.
Moussa O