Facebook, Google, LinkedIn, Microsoft, Reddit, Twitter et You Tube ont publié une déclaration commune promettant de lutter contre les fraudes et la désinformation liés au Covid-19. Bien moins touchés que la Chine, l’Europe, les États-Unis, les pays du Maghreb arabe, et plusieurs pays d’Afrique ont entamé des mesures d’urgence contre le Covid-19 après avoir détecté de nombreux cas d’infection. Et en Afrique comme dans le reste du monde, la désinformation sévit sur les réseaux sociaux.
Des vaccins seraient testés sur les populations africaines à leur insu. De nombreux messages foisonnent sur les réseaux sociaux, à l’instar de WhatsApp. A l’exemple de messages qui ont été soumis par des auditeurs membres du groupe WhatsApp «RFI Les dessous de l’infox», ou des individus se présentant soit comme Maître Kassim homme spirituel, et d’autres à l’identité douteuse publient des contenus pour le moins incongrus et souvent destinés à faire le buzz et à augmenter le nombre de followers. En effet tous n’avancent la moindre preuve de ce qu’ils affirment et il paraît difficile de savoir ce qui les anime.
Ce sont des récits de nature complotiste qui prolifèrent sur les réseaux. Sur Twitter, il existe aussi des messages anti-vaccins, l’un deux accompagne son commentaire d’une photo censée montrer les effets secondaires sur les enfants, en réalité cette photo ne montre rien de tel, révèle le site RFI. Ce sont des messages de nature à instiller la peur. Peur face aux éventuels remèdes ou vaccin à venir contre le coronavirus et aussi, peur contre les vaccins existants pour protéger les enfants d’autres maladies, comme la rougeole, qui peut s’avérer mortelle. Or, en Afrique comme ailleurs, le Covid-19 met les systèmes de santé à rude épreuve. Cela n’a aucun sens d’exposer les populations à des maladies pour lesquels des traitements préventifs existent déjà. D’autre part et la ce sont des informations très sérieuses concernant le vaccin du Covid-19, puisque les chercheurs estiment qu’il faudra encore des mois pour en disposer, car pour l’instant, la phase de test sur les humains commence à peine. Un premier essai clinique a été annoncé le 16 mars à Seattle aux États-Unis, et au même moment les autorités sanitaires chinoises donnaient leur feu vert pour procéder à des tests sur 108 personnes originaires de Wuhan, premier foyer d’infection par ce nouveau coronavirus. Des chercheurs du monde entier se livrent à une course contre la montre pour trouver l’antidote. Loin d’être cachés, ces tests sont pratiqués ouvertement, sans quoi il ne serait pas possible d’en valider les résultats et ces expériences n’auraient aucune valeur scientifique.
Les géants du Web s’unissent contre la désinformation Les plus grands réseaux sociaux ont fermement pris les devants et entrepris de lutter activement contre la désinformation partagée sur leurs plateformes. Les plus grands réseaux sociaux ont publié, ce lundi 23 Mars, une déclaration commune concernant la pandémie de coronavirus, promettant de lutter contre la fraude et de réduire la désinformation partagée sur leurs plateformes. Parmi les signataires figurent Facebook, Google, LinkedIn, Microsoft, Reddit, Twitter et YouTube. Cette déclaration commune fait suite à la participation de plusieurs entreprises américaines dans le domaine technologique à une téléconférence la semaine dernière avec des responsables de la Maison- Blanche. Au cours de cette téléconférence, qui aurait duré plus de deux heures, les représentants du gouvernement américain leur ont demandé de contribuer à stopper la propagation en ligne de théories de conspiration sur le coronavirus, entre autres choses. Dans leur déclaration commune, les sept réseaux sociaux ont déclaré qu’ils coordonnaient et collaboraient désormais entre eux et avec les agences gouvernementales de santé du monde entier pour lutter contre la désinformation liée au Covid-19 : «nous aidons des millions de personnes à rester connectées tout en luttant conjointement contre la fraude et la désinformation sur le virus, en augmentant le nombre de contenus faisant autorité sur nos plateformes et en partageant des mises à jour critiques en coordination avec les agences gouvernementales de santé du monde entier», ont déclaré les sociétés. La déclaration commune ne donne pas de détails sur la manière dont les sociétés vont traiter la fraude et la désinformation sur le coronavirus ; elle vient cependant apaiser les critiques sur le nombre de fake news concernant le coronavirus ayant récemment fait surface sur certaines de leurs plateformes. Parmi celles-ci, on peut citer des annonces frauduleuses sur des remèdes au Covid-19, des articles de presse de sources inconnues ou contenant des informations incorrectes, ou encore des vidéos colportant des théories de conspiration sur l’origine de la maladie. Certains réseaux sociaux, signataires de la déclaration, avaient déjà commencé leur lutte contre les mauvais contenus liés au Covid-19 et publiés sur leurs plateformes, avant même cette annonce. Par exemple, Google a interdit les applications Android sur le Covid-19, Facebook a supprimé les publicités trompeuses et Twitter a bloqué les comptes partageant des théories de conspiration. Toutefois, ces efforts n’ont pas été suffisants et il reste beaucoup de travail.
Yasmine Derbal






