Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a annoncé le gel d’une opération d’importation de «quantités considérables» de vaccin anti-Covid19 en raison de la disponibilité, actuellement, de plus de 13 millions de doses de vaccin non encore utilisées.
Une opération d’importation de «quantités considérables» de vaccin anti-covid-19 a été gelée en raison de la disponibilité, actuellement, de plus de 13 millions de doses non encore utilisées vu l’abstention des citoyens, a fait savoir Benbouzid en marge de la journée d’étude et d’évaluation de la situation pandémique liée au Covid-19, tenue jeudi à Alger. Le ministre a réitéré son appel aux citoyens non vaccinés pour le faire et se protéger et protéger la société contre une éventuelle 4e vague prévue par les spécialistes, à l’instar de certains pays qui ont enregistré, récemment, une 5e vague du variant «Delta». Pour sa part, la directrice générale de la pharmacie et des équipements de santé au ministère de la Santé, le Pr Ouahiba Hadjoudj, a fait état de quantités considérables importées à ce jour, soulignant qu’une opération d’importation d’une quantité considérable de vaccins a été gelée en attendant la consommation des 13 millions de doses avant leur date de péremption. Par ailleurs, les cadres du ministère ont présenté un rapport sur la situation pandémique entre les différentes vagues dans tous ses aspects notamment le manque d’oxygène enregistré au niveau des établissements hospitaliers durant la 3e vague ce qui a nécessité le recours à l’importation de concentrateurs et de bouteilles d’oxygène, selon le DG des services de santé au ministère, le Pr Ilyes Rahal. Cette situation épidémiologique qui a déstabilisé les systèmes de santé dans tous les pays du monde, dont l’Algérie, a incité l’Institut Pasteur, qui disposait d’un seul laboratoire de référence pour réaliser les tests PCR, à ouvrir plusieurs laboratoires dans des établissements hospitaliers à travers le pays, et à autoriser le secteur privé d’effectuer ces tests, portant ainsi le nombre de laboratoires chargés de cette opération à 130 laboratoires. Les débats qui ont eu lieu lors de cette rencontre ont porté sur les insuffisances enregistrées au cours de la pandémie, dont le mauvais suivi des personnes contaminées, notamment après leur guérison du virus, l’usage excessif d’antibiotiques, et la non-prise en compte des différents tests réalisés par le secteur privé dans la situation épidémiologique présentée quotidiennement par le ministère. La rencontre a abouti à un nombre de recommandations, dont la nécessité de revoir la stratégie actuelle de communication et la campagne de vaccination pour motiver les citoyens à cette opération et pour mieux faire face à une éventuelle quatrième vague afin d’éviter les déséquilibres qui ont entaché les vagues précédentes, en particulier la troisième, et d’assurer la poursuite des autres prestations médicales au service du patient. Le ministre de la Santé s’est engagé à prendre en considération toutes ces suggestions et à les appliquer sur le terrain pour améliorer la qualité de prise en charge des citoyens à l’avenir.
Yasmine Derbal