Le mouvement de résistance palestinien, Hamas, a indiqué, jeudi, que le boycott par l’entité sioniste des audiences publiques devant la Cour internationale de justice (CIJ) sur les conséquences juridiques de la politique de l’occupant dans les territoires palestiniens, confirmait encore son mépris des institutions internationales.
«Le boycott des audiences du tribunal par le gouvernement d’occupation terroriste confirme une fois de plus son mépris des institutions internationales et sa politique de tourner le dos aux résolutions et aux engagements internationaux», a écrit le mouvement Hamas dans un message posté sur la plateforme Telegram. Il a dit apprécier «les positions des pays participant aux sessions, qui ont confirmé les violations généralisées du droit international pratiquées par l’entité d’occupation terroriste contre le peuple palestinien et ses terres occupées, y compris les massacres et le génocide dans la bande de Ghaza, les violations, les meurtres et l’expansion des colonies en Cisjordanie occupée et à El Qods». Le mouvement a appelé à «une position claire de la communauté internationale pour mettre fin à l’occupation et mettre un terme à ses violations et crimes contre le peuple palestinien». Pour rappel, la CIJ a entamé lundi dernier les audiences publiques auxquelles une cinquantaine de pays prennent part dont l’Algérie, et ce, suite à l’adoption, en décembre 2022 par l’Assemblée générale des Nations unies, de la résolution 247/77, qui demande un avis consultatif de la Cour sur les violations sionistes des droits de l’Homme dans les territoires palestiniens occupés.
Le veto américain au Conseil de sécurité «isole» Washington dans son soutien à l’entité sioniste
Le veto américain opposé au projet de résolution présenté par l’Algérie au Conseil de sécurité de l’ONU pour un cessez-le-feu immédiat à Ghaza, «isole» Washington dans sa position de soutien indéfectible à l’entité sioniste, relève le journal américain The New York Times (NYT) dans un article publié mercredi. «C’est la troisième fois que Washington brandit son véto pour bloquer une résolution exigeant l’arrêt des combats à Ghaza, soulignant l’isolement de l’Amérique dans son soutien continu et énergique à (l’entité sioniste)», écrit le rédacteur de l’article affiché en Une du journal. Ce dernier rappelle que l’entité sioniste fait l’objet depuis quatre mois, d’une pression internationale croissante à cause de l’ampleur et de l’intensité de son agression contre la population de Ghaza, «de nombreux dirigeants dénonçant le nombre élevé des victimes civiles». Le New York Times reprend des propos de l’ambassadeur d’Algérie à l’ONU, Amar Bendjama, déclarant que le veto «implique une approbation de la violence brutale et de la punit ion collective infligées aux Palestiniens». Rappelant que la «manœuvre diplomatique (le veto américain) intervient à un moment où les organisations humanitaires avertissent qu’une aide urgente est nécessaire pour sauver une population souffrant de malnutrition sévère et de propagation de maladies infectieuses», et que «treize membres du Conseil de sécurité ont voté en faveur de la résolution, qui a été rédigée par l’Algérie, tandis que la Grande-Bretagne s’est abstenue», le média américain affirme que «les organisations humanitaires ont critiqué de manière cinglante la position des Etats-Unis». Dans une déclaration au NYT, la directrice exécutive de Médecins sans frontières aux Etats-Unis, Avril Benoit, a qualifié «d’inadmissible le blocage répété des résolutions de cessez-le-feu par les Etats-Unis». «Les Etats-Unis au Conseil de sécurité de l’ONU sabotent effectivement tous les efforts visant à apporter de l’aide. Les déclarations sont une chose, les actions en sont une autre. Nous constatons qu’un cessez-le-feu est le seul moyen d’assurer l’acheminement en toute sécurité de l’aide aux personnes qui en ont le plus besoin», a-t-elle déclaré mardi lors d’une table ronde avec d’autres dirigeants d’organisations humanitaires, rapporte le journal.