À mi-parcours de la phase des poules des deux compétitions africaines, les résultats des Algériens varient d’une équipe à une autre, mais le plus encourageant est que les quatre représentants sont toujours en lice pour la qualification aux quarts de finale.
Cela dit, le bilan de la troisième journée disputée ce week-end, n’a pas été reluisant particulièrement pour le MCA défait à domicile par les Soudanais d’Al Hilal (1 – 0). Un revers qui a coûté sa place au coach Patrice Beaumelle limogé, hier, par la direction mouloudéenne. Les deux parties se sont séparées à l’amiable, selon l’expression consacrée. « La direction du Mouloudia club d’Alger a exprimé aujourd’hui ses sincères remerciements à M. Patrice Amir Beaumelle entraîneur de l’équipe première, suite à la résiliation de son contrat à l’amiable dans un cadre de respect mutuel entre les deux parties », a écrit le club algérois dans un communiqué publié hier. Le technicien français s’en va après avoir disputé 65 matchs officiels en ayant remporté le titre de champion d’Algérie, après 14 ans d’attente pour le club, et joué une finale de Coupe d’Algérie perdue contre le CRB (1 – 0). Son bilan largement positif de 36 victoires, 19 nuls et 10 défaites, n’a pas plaidé pour lui. Les dirigeants ont cédé à la pression des supporters qui ont appelé à son départ depuis quelques semaines déjà. Pour eux, la défaite contre Al Hilal du Soudan a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Le limogeage de Beaumelle est-il salutaire pour le club ? Rien n’est moins sûr. Beaucoup d’observateurs le jugent précipité et inopportun, d’autant que l’équipe, malgré la défaite, occupe toujours la deuxième place de son groupe en Ligue des champions avec deux longueurs d’avance sur le troisième le TP Mazembe. Par ailleurs, elle joue toujours les premiers rôles en championnat. Un changement de coach à mi-saison a rarement été une bonne chose, surtout que ce n’était pas nécessaire. Mais ainsi va la vie de nos clubs croqueurs d’entraîneurs à la moindre déconvenue. Les dirigeants préfèrent licencier le coach plutôt que d’affronter la vox populi.
On espère que ce ne sera pas le cas du CSC stoppé dans son élan en Angola. Après deux victoires de suite en Coupe de la CAF, les Clubistes ont baissé pavillon à Luanda face à Bravos do Maquis (3 – 2). Menés 2 à 0 à la mi-temps, Mouaki et ses camarades ont pourtant réussi à niveler la marque après la pause, mais un but assassin inscrit par les locaux durant le temps additionnel leur a été fatal. Une défaite amère qu’ils auraient pu éviter. Mais ce n’est que partie remise pour les Constantinois qui pourront rectifier le tir lors de la prochaine journée en accueillant chez eux ce même adversaire. En attendant, le CSC, avec six points au compteur, partage le fauteuil de leader avec son bourreau du jour, mais aussi avec les Tanzaniens de Simba SC, vainqueur de son côté des Tunisiens de Sfax.
L’USMA, en revanche, caracole en tête de son groupe à la faveur de sa large et convaincante victoire au 5-Juillet contre les Ivoiriens de l’ASEC (3 – 0). Les Rouge et Noir toujours invaincus sont bien partis pour se qualifier au prochain tour. Avec neuf réalisations au compteur et zéro but encaissé, leur parcours est satisfaisant à la hauteur de leur statut et de leur réputation en Afrique. Ils possèdent désormais quatre points d’avance sur leur poursuivant immédiat, l’ASEC Mimosas. Les poulains de Nabil Maâloul n’ont pas douté face aux Ivoiriens, au moment où leurs fans ont suivi à la lettre les recommandations de la direction du club en évitant l’usage et le jet des fumigènes et autres signal. C’est une victoire contre l’ASEC, mais aussi contre la CAF qui apparemment cherche la moindre occasion, le moindre prétexte pour sanctionner durement l’USMA. Les fans ont fait montre d’une grande maturité et de responsabilité face à l’adversité. Quant à l’équipe, elle trace son chemin et se retrouve désormais sur la voie royale pour une qualification propre et sans souci.
