Coupe de la CAF: Viva l’USMA !

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Comme souvent, l’USMA a fait souffrir ses supporters, mais cette fois, au bout, il y a la délivrance. La Coupe de la CAF est désormais propriété usmiste pour au moins une année.

Le premier titre continental du genre pour un club algérien dans sa nouvelle version. Mais un lourd fardeau a failli faire vaciller les Rouge et Noir, les joueurs, écrasés par une pression intenable, ont toutefois tenu jusqu’au dernier souffle pour soulever enfin un trophée tant convoité, tant désiré qui a mobilisé les Usmistes des quatre coins du pays. Il y avait de quoi remplir deux stades du 5-Juillet, en cette soirée inhabituellement fraîche du mois de juin. Personne ne voulait rater l’événement. La fête battait son plein dans tous les fiefs usmistes et même ailleurs, des jours avant le rendez-vous. Ils en faisaient beaucoup pour certains et on dit qu’il n’est jamais bien de festoyer avec de tenir la Coupe entre les mains. Ça apporte la guigne. Les anciens vous le diront, eux qui en ont fait l’amère expérience. Dans les années 70, ils préparaient leurs finales de la Coupe d’Algérie dans la joie, la kermesse et les défilés, mais ça se terminait toujours dans la tristesse et la désillusion. Par superstition, ils ont appris à être modérés, moins expansifs. Mais chassez le naturel, il revient au galop. Les nouvelles générations de fans ne connaissent ces années sombres dans l’histoire du club. Ils étaient persuadés que cette fois le titre africain ne pouvait pas leur échapper. Il est vrai que l’USMA avait fait le plus dur au match aller en s’imposant 2 à 1 à Dar es Salaam, mais sagesse il fallait garder, car un match peut facilement basculer de l’autre côté à fortiori quand il s’agit d’une finale. C’est ce qui a failli se produire lors de cette rencontre vécue sur les nerfs tout au long de la partie. D’autant que l’équipe de Young Africans a rapidement ouvert le score, douchant tout un stade. C’était le scénario catastrophe le plus inattendu pour l’USMA et qui a complètement désarçonné les joueurs. Ces derniers commençaient à douter et jouaient avec la peur ventre. Le syndrome « camerounais », toujours vivace dans la mémoire collective, trottait dans les esprits et instillait les idées les plus noires, surtout lorsque le capitaine Belaïd a gâché la balle d’égalisation en ratant un penalty. Il ne fallait pas perdre pied ensuite.  « Je pense que la pression et le manque d’expérience ont beaucoup joué sur cette rencontre que nous n’avons pas maîtrisé comme il le fallait. Nous avons raté l’entame de match en encaissant un penalty d’entrée de jeu, mais nous avons apporté les changements nécessaires en deuxième mi-temps pour garder l’avantage obtenu au match aller », a déclaré le coach Abdelhak Benchikha heureux d’avoir offert un titre continental à l’USMA. « Après de longues années d’attente, l’USM Alger est enfin sacrée sur le plan continental et décroche l’étoile qui manquait tant à son palmarès. Le mérite revient aux joueurs et à nos supporteurs qui nous ont soutenu jusqu’au coup de sifflet final. Je dédie ce trophée à tous les anciens joueurs de l’USMA de Meziani, Saâdi, Abdouche, Hadj Adlene et Dziri, qui n’ont pas eu la chance de remporter ce trophée. Je suis l’homme le plus heureux sur terre après cette consécration », a-t-il ajouté.Il est vrai que le mérite de son équipe est de ne pas avoir paniqué, malgré l’épée de Damoclès suspendue au-dessus de sa tête. Même s’ils n’ont pas pu revenir à la marque, les Usmistes ont su comment annihiler les attaques des Tanzaniens qui étaient à un but d’un exploit historique. Mais, il était écrit que le trophée restera à Alger pour couronner une équipe de l’USMA qui l’a amplement mérité. Un sacre pas du tout attendu au départ, mais qui a pris forme avec la venue de Benchikha à la barre technique. Il s’est concrétisé grâce à des joueurs moins « glamour » que leurs prédécesseurs, ayant cru en leur étoile. Une étoile rouge et noir brillera cet été sur la place d’Alger.

Ali Nezlioui