L’Opéra Katara de Doha au Qatar a abrité, mardi, la cérémonie du tirage au sort de la Coupe arabe des nations 2021. Une compétition reconnue, pour la première fois, par la Fifa.
L’Algérie, tête de série, a été placée dans le chapeau 1 héritant du Groupe D en compagnie de l’Egypte et les deux vainqueurs des confrontations au tour préliminaire, Liban-Djibouti et Libye-Soudan. L’épreuve se déroulera du 1er au 18 décembre prochain dans les stades qui devront abriter, une année plus tard, les matches de la Coupe du monde 2022. Ce sera une bonne répétition pour tester les installations et les infrastructures consacrées au Mondial qatari. C’est probablement pour cette raison que le pays hôte a tenu à organiser la Coupe arabe à laquelle les joueurs évoluant en Europe ne peuvent pas participer, puisque ce n’est pas une date Fifa. Elle sera, du coup, animée par les joueurs locaux et ceux qui jouent hors du continent européen. Si l’on prend l’exemple de l’Algérie, elle sera privée des services de nombreux cadres à l’image de Riyad Mahrez, Ismaël Bennacer, Ramy Bensebaïni, Islam Slimani, Djamel Benlamri, Hicham Boudaoui, Youcef Atal, Alexandre Oukidja, Farid Boulaya, Aïssa Mandi ou encore Rachid Ghezzal, pour ne citer que ceux-là. En revanche, l’équipe nationale peut compter sur les services de Baghdad Bounedjah, Youcef Belaïli, Raïs M’Bolhi, Yacine Brahimi et d’autres éléments évoluant dans la péninsule arabique. On comprend dès lors pourquoi Rabah Madjer, dans une déclaration qui a fait polémique sur les réseaux sociaux, a désigné l’Egypte comme le favori du Groupe. En effet, les Pharaons, à part Mohamed Salah, ne vont pas enregistrer de nombreuses défections sachant que leur équipe est composée essentiellement des joueurs du Ahly et du Zamalek. Les équipes les plus touchées par les absences sont l’Algérie et le Maroc. Reste à savoir avec quel effectif, Djamel Belmadi ou Madjid Bougherra, on ne sait pas encore qui va diriger l’équipe au Qatar, va-t-il se présenter ? Il faut savoir que l’équipe nationale a rendez-vous quelques semaines plus tard avec la CAN dont elle détient le trophée. Si en plus elle se qualifie au Mondial, c’est ce qu’on lui souhaite vivement, le staff technique doit gérer un calendrier chargé. Il ne faut non plus perdre de vue les principaux objectifs des Verts, à savoir la qualification à la Coupe du monde et défendre son titre de champions d’Afrique. Du coup pour la Coupe arabe, l’on suppose que le coach national optera pour une équipe «mixte» dont l’ossature sera fournie par le championnat local. C’est du moins ce que dicte la logique. On voit mal Belmadi s’aventurer en alignant ses habituels titulaires avec le risque des blessures et de fatigue à quelques encablures du début de la Coupe d’Afrique des nations au Cameroun. Il va falloir dégager des priorités tout en restant compétitif. Le vivier algérien est assez riche pour envoyer une équipe assez compétitive au Qatar. A moins qu’il subisse des pressions pour aligner ses meilleurs éléments, hors Europe. En tout cas, le coach national a le temps de voir venir et l’on espère qu’il prendra les bonnes décisions.
Ali Nezlioui
