L’Algérie enregistre depuis plusieurs semaines une tendance baissière aux contaminations du coronavirus. Face à cette situation, certes rassurante, les spécialistes mettent en garde contre le relâchement qui pourra être fatal.
C’est ce qu’a déclaré le Dr Fawzi Derrar, en sa qualité de virologue et directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie. «Assurant que le virus est pour le moment stable, il estime que les contaminations pourraient reprendre à une vitesse supérieure, notamment dans les endroits à forte concentration, comme les institutions durant les regroupements puis dans les universités et les écoles. Une étape qui pourrait être difficile à gérer». Pour ce qui est de la tendance baissière observée ces dernières semaines, le Dr Derrar assure d’abord que «le virus n’a pas été affecté par une grande mutation. Il reste le même». En revanche, il estime qu’il «y a une partie de la population qui est immunisée dont la majorité est constituée de jeunes. C’est pour cela que l’afflux vers les hôpitaux, est moindre. Si l’on procède au dépistage, on trouvera de nombreux cas positifs avec moins de cas graves», a-t-il expliqué. «Concernant la grippe saisonnière et son croisement avec l’épidémie du coronavirus, le directeur de l’IPA a encore une fois évoqué la nécessité du respect strict des gestes barrières et du port de masque. Cela peut réduire de manière considérable l’incidence de la grippe saisonnière». Néanmoins, il souligne que «dans le cas où il y a relâchement, on peut avoir la résurgence de deux infections». Par ailleurs, le virologue a fait savoir que l’Institut Pasteur a effectué 210 000 tests PCR depuis l’apparition de l’épidémie jusqu’à la fin du mois de septembre dernier. Rappelons que l’Algérie compte, au bilan officiel 53 399 cas de contamination, 1818 décès et 37 492 cas de guérisons.
Yasmine Derbal / Ag.






