Le ministre d’État, ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, a reçu, lundi à Alger, une délégation de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (AIIB) conduite par son président Jin Liqun, afin d’examiner les moyens de renforcer la coopération bilatérale à travers le financement de grands projets dans les secteurs stratégiques des hydrocarbures, des mines et du dessalement de l’eau de mer, indique un communiqué du ministère.
La rencontre, tenue au siège du ministère en présence de hauts cadres, a permis aux deux parties d’aborder les perspectives de partenariat entre l’Algérie et l’AIIB dans les domaines à forte priorité économique, notamment les hydrocarbures, les mines, le dessalement de l’eau et l’infrastructure industrielle. L’objectif est de développer une coopération fondée sur l’accompagnement et le financement de projets structurants à fort impact économique et environnemental.
Au cours des échanges, M. Arkab a présenté les grands programmes de développement engagés par l’Algérie dans le secteur des hydrocarbures et des mines, en mettant en avant les nouvelles réformes juridiques et réglementaires encadrant les activités du domaine, ainsi que les avantages incitatifs offerts aux investisseurs. Il a également souligné les efforts du gouvernement visant à diversifier l’économie nationale et à accélérer la transformation industrielle par la relance des industries manufacturières et l’augmentation de la valeur ajoutée des ressources nationales. Le ministre d’État a, par ailleurs, évoqué les mesures entreprises pour réduire les émissions de carbone et renforcer la transition énergétique, rappelant le rôle central de l’Algérie en tant qu’acteur fiable dans la sécurité énergétique régionale et mondiale.
Dans ce contexte, M. Arkab a détaillé plusieurs projets structurants en cours, notamment la mine de fer de Gara Djebilet, le projet du phosphate intégré, le projet d’exploitation du zinc et du plomb, ainsi que les projets de dessalement de l’eau de mer. Il a insisté sur l’importance d’un partenariat solide avec l’AIIB pour accompagner la dynamique de développement économique que connaît actuellement l’Algérie. De son côté, le président de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures, Jin Liqun, a rappelé que l’Algérie figure parmi les premiers pays à avoir rejoint l’AIIB depuis sa création en 2015.
Basée à Pékin, cette institution compte aujourd’hui 105 États membres et finance de grands projets dans les domaines de l’énergie, des transports, des énergies renouvelables et de l’interconnexion régionale, avec plusieurs expériences réussies en Asie et en Afrique. Le président de la Banque a salué le niveau de dialogue et de coopération avec l’Algérie, soulignant la clarté de la vision nationale en matière de développement énergétique et minier, et exprimant la volonté de l’AIIB d’accompagner l’Algérie dans ses futurs projets. Créée en 2015 avec un capital de 100 milliards de dollars américains, l’AIIB a pour mission de financer des projets d’infrastructures durables, de soutenir l’énergie verte et de promouvoir les villes intelligentes.
Elle contribue également au financement de projets de développement en Afrique, notamment dans les domaines de l’énergie et de l’eau en Égypte, au Kenya, en Éthiopie et en Côte d’Ivoire. Selon le communiqué, la Banque poursuit son expansion dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), en mettant l’accent sur les technologies propres et le développement durable, confirmant ainsi sa volonté d’être un acteur majeur du financement responsable et inclusif dans les économies émergentes.
Selma Dey
