Le Conseil du Renouveau économique algérien (CREA) a annoncé mardi, dans un communiqué, l’annulation de la visite qu’il devait effectuer en France, ainsi que de la rencontre prévue avec le Mouvement des entreprises de France (MEDEF), principal syndicat patronal français.
Cette décision intervient, selon le CREA, à la suite d’une mesure prise par les autorités françaises, déconseillant fortement à un dirigeant d’une entreprise de transport maritime française de se rendre en Algérie pour concrétiser un projet d’investissement. Le CREA estime que cette attitude, motivée par ce que Paris qualifie de “crise entre les deux pays”, contredit les déclarations officielles françaises prônant l’apaisement et la normalisation des relations algéro-françaises. « Il est paradoxal que les mêmes autorités françaises, qui expriment des préoccupations quant à la participation limitée des entreprises françaises aux appels d’offres internationaux en Algérie, prennent des mesures qui entravent les initiatives d’investissement privé », déplore l’organisation patronale. Face à ce que le CREA qualifie de “signal négatif” adressé aux acteurs économiques algériens, l’organisation a jugé qu’il n’était pas opportun de maintenir la visite ni la rencontre avec le MEDEF, préférant envoyer un message clair sur l’importance du respect mutuel dans les relations bilatérales. Dans son communiqué, le CREA réaffirme son engagement en faveur de partenariats internationaux équilibrés, fondés sur la réciprocité, la transparence et le respect mutuel, tout en réitérant sa mobilisation pour défendre les intérêts de l’économie algérienne et des opérateurs nationaux.
Sarah Cheriet
