Coopération algéro-belge dans  l’environnement : Zerouati salue l’efficacité  et  le renforcement

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Le projet de coopération algéro-belge de  renforcement des capacités dans le domaine de l’environnement (PRCDE) a eu  un impact « réel et concret » sur l’intégration de la problématique  environnementale dans la mise en œuvre des politiques sectorielles et sur  l’implication de la société civile dans ces politiques, a indiqué  la  ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Mme Fatma Zohra  Zerouati.

Le projet, lancé en mars 2016 et piloté par six départements ministériels,  en partenariat avec l’Agence belge de Développement (ENABEL), a permis de  consolider la transversalité de la question environnementale à travers des  activités ayant concerné trois secteurs que sont l’Eau, la Santé et les  Transports, a indiqué la ministre lors du séminaire de clôture du projet.   Le projet a également permis l’élaboration du Rapport national sur l’état  et l’avenir de l’environnement (RNE 2018), mais a surtout intégré davantage  la problématique environnementale dans les actions du mouvement associatif. Dans le domaine de la Santé, le projet a permis l’appui à l’élaboration du  plan national d’actions conjointes Santé-Environnement dans le cadre de la  mise en œuvre de la déclaration de Libreville, la réalisation d’une étude  pour la gestion des effluents liquides des établissements de santé et  l’élaboration d’un plan national se sécurité sanitaire des aliments, a  précisé Mme Zerouati. Il a également appuyé la mise en place de l’unité environnementale à  l’Institut Pasteur d’Alger et appuyé, en outre, l’Institut national de la  Santé publique pour la mise en place d’un réseau de surveillance des  pollens. Dans le secteur des Ressources en eau, le projet a permis d’actualiser le  plan national de l’Eau réalisé par l’Agence de gestion intégrée des  ressources en eau (Agire) et d’assurer l’appui pédagogique et technique, en  partenariat avec la société Wallon des eaux de l’Institut national de  perfectionnement et équipement et du Centre national de la formation sur  les métiers de l’eau de l’Algérienne des Eaux (ADE). Dans le secteur des transports, une étude d’avant-projet sommaire de la  ligne Bus à Haut niveau de service (BHNS) ainsi qu’une étude de faisabilité  pour la réalisation de sa ligne Alger-Est ont été réalisée grâce au projet. En outre, une étude pour la mise en place d’un système billettique  interopérable a été élaborée de même que l’actualisation du plan de  déplacement urbain de l’algérois, l’élaboration du plan d’action  Environnement, travaux publics et transports et la création d’une cellule  environnementale au sein du ministère des Travaux publics et des  Transports. En ce qui concerne la société civile, le projet a permis, poursuit la  ministre, la réalisation de dix-sept (17) projets portés par des  associations sur différents domaines tels que la gestion des déchets, la  gestion des ressources en eau, la sensibilisation, l’éducation et la  communication environnementales, l’entreprenariat et la gestion  environnementale durable dans les villages. Ces associations ont également bénéficié d’un renforcement de leurs  capacités dans le domaine de la préservation de l’environnement. Vingt-trois (23) voyages d’études ont profité à 158 personnes alors que  300 participants ont profité d’un programme de formation. Ainsi, « les organisations de la société civile sont renforcées et plus  impliquées dans des actions d’information, d’éducation et de communication  sur la question environnementale », s’est-elle réjoui en se félicitant, dans  le même contexte, du renforcement du dialogue intersectoriel et du partage  des bonnes pratiques des secteurs en termes d’intégration de  l’environnement.  La ministre a annoncé que son département œuvrera, avec l’ensemble des  acteurs institutionnels et ceux de la société civile, pour la mise en place  d’un deuxième programme de renforcement des capacités dans le domaine de  l’environnement.     L’ambassadeur du royaume de Belgique en Algérie, M. Pierre Gillon, s’est  réjoui de « la qualité des relations de coopération entre les deux pays,  datant de 50 ans », en appelant à les renforcer davantage. En 2018, la Belgique s’est classée 12ème client de l’Algérie avec 1,22  milliard de dollars (+33%) d’exportations algériennes vers ce pays et 15ème  fournisseur avec 617 millions de dollars d’exportations belges (+3%).  Le PRCDE, qui vient appuyer la politique du gouvernement algérien qui  depuis 2000, investi de manière significative dans la protection de  l’environnement, est  financé par la Belgique à hauteur de 7,5 millions d’euros.

Ali B