Un responsable au ministère du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national a affirmé, jeudi, que le café était disponible en quantités suffisantes et au prix plafonné pour répondre aux besoins des citoyens.
Le conseiller chargé de la communication au ministère, Amine Amara, a précisé que « du 1er au 20 novembre, 3.037 tonnes de café vert ont été importées par 19 opérateurs économiques », affirmant que l’approvisionnement du marché en ce produit de large consommation au prix plafonné (250DA le paquet de 250g), « fait l’objet d’un contrôle régulier par les agents de contrôle commercial à travers les wilayas du pays ».En sus des 64 opérateurs actifs dans l’importation et/ou la transformation du café, le marché national a vu l’entrée, ce mois-ci, de deux nouveaux opérateurs spécialisés dans la torréfaction et la commercialisation du café, portant ainsi le nombre des marques disponibles sur le marché de 59 à 61, selon M. Amara.A ce jour, deux dossiers d’opérateurs économiques ont été traités au niveau d’une commission mixte (commerce-finances-douanes-trésor public) relevant du ministère du Commerce intérieur et de la Régulation du marché local. Ces opérateurs ont été indemnisés dans un « délai record » pour le différentiel entre le prix d’achat référentiel du café et le prix règlementé. Par ailleurs, les directions de commerce ont reçu des demandes d’indemnisation de la part de 8 opérateurs, selon le même responsable.
Les prix plafonnés
Le processus d’introduction progressive du café au prix plafonné au niveau des marchés de gros a débuté au cours de la première semaine d’octobre, avant d’être étendu aux marchés de détail. Les prix du café vert ou torréfié ou moulu ont été plafonnés en vertu d’un décret exécutif signé, le 20 août dernier, par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, fixant le prix plafond du café à la consommation et les marges bénéficiaires plafonds à l’importation ainsi qu’à la distribution, aux stades de gros et de détail.En vertu de ce nouveau décret, les prix plafonds du café, toutes taxes comprises, à la consommation, ont été fixés à 1250 DA le kilogramme 312,5 DA le paquet de 250g) pour le café vert ou torréfié ou moulu »arabica » et à 1000 DA le kilogramme (250 DA le paquet de 250g) pour le café vert ou torréfié ou moulu »robusta ».Le décret exécutif stipule également que tout opérateur ayant acheté le café vert à des prix dépassant le prix d’achat de référence, est tenu de soumettre à l’appréciation du comité de compensation, les pièces justificatives y afférentes, les modalités de compensation ayant été fixées en vertu d’un arrêté interministériel commun au ministère du Commerce et le ministère des Finances, publié le 25 août dernier.Le ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Tayeb Zitouni, avait réitéré, début novembre depuis la wilaya de Constantine, l’engagement de l’Etat à assurer la disponibilité des produits de large consommation, et à réguler leurs prix, notamment le café, « en mettant fin aux agissements des intermédiaires et des spéculateurs qui ont dérégulé le marché du café, lesquels ont été « identifiés », affirmant que l’Etat sera « intransigeant » et que la loi sera « appliquée dans toute sa rigueur ».Ne pas interdire l’importation des matières premières utilisées dans la chaîne de production et les industries vitalesLors de la réunion du Conseil des ministres du 20 octobre dernier, le président de la République avait enjoint au gouvernement de procéder à « une révision radicale » de la réglementation régissant la commercialisation du produit national au citoyen, à travers l’élaboration d’une loi consacrant un système de plafonnement des prix, via des décrets, lorsqu’il s’agit de prix déraisonnables des produits de saison.Le chef de l’Etat avait également ordonné de faire preuve d’une extrême vigilance, d’intensifier et de porter, au plus haut point, le contrôle, en plaçant les produits agro-alimentaires et les médicaments au cœur des priorités. Dans le même contexte, le président de la République avait ordonné de ne pas interdire les opérations d’importation des matières premières utilisées dans la chaîne de production et les industries vitales. Le reste des opérations d’importation est soumis à une autorisation préalable.