Jusqu’à ce que les instruments juridiques et le cahier de charge mis en place, aucun projet de montage industriel de véhicule ne sera étudié. C’est ce que vient de décider le conseil interministériel présidé par le Premier ministre consacré exclusivement au dossier du montage industriel des véhicules. Et qui a vu la participation, outre le ministre de l’Industrie et des Mines, les ministres des Finances, du Commerce, de la Défense nationale, du gouverneur de la Banque d’Algérie ainsi que le représentant de l’Association des banques et des établissements financiers (ABEF).
Des failles et des incohérences ont été relevées dans cette filière. C’est ainsi que Abdelmadjid Tebboune a donné instruction aux secteurs concernés, indique un communiqué rendu public par les services du Premier ministre, de différer « l’étude des projets de montage industriels nouveaux et de procéder à l’élaboration d’un nouveau cahier des charges par le ministère de l’Industrie et des mines en concertation avec l’ensemble des parties impliquées, à l’exemple des secteurs des Finances, du Commerce, des Douanes et des Banques ». Le locataire de l’édifice du Dr. Saâdane a souligné la nécessité de parvenir à la conception d’un instrument juridique qui soit susceptible de susciter « l’émergence, dans l’environnement économique national, de structures productives aptes à garantir et à favoriser la création d’un véritable marché de la sous-traitance nationale ». Lequel devrait assurer « un niveau d’intégration qui soit satisfaisant, la réduction de la facture des importations, la création d’emplois et l’introduction de la notion d’équilibre et de proportionnalité d’exonération des taxes et impôts et du taux d’intégration ». Rappelons que le département de Mahdjoub Bedda a finalisé la première phase du cahier de charge dans lequel il est exigé, entre autres, au partenaire étranger d’entrer dans le capital de l’entreprise algérienne.
Forte chute des importations des véhicules de tourisme au 1er semestre 2017
L’importation des véhicules de tourisme a connu un net recul, selon les douanes algériennes. En valeur, la baisse est de 71% en valeur et de 78% en nombre. Dès lors, la facture d’importation a reculé elle aussi pour se chiffrer, toujours selon les douanes citées par l’Agence presse service, à 111,33 millions de dollars entre janvier et juin contre 382,52 millions de dollars durant la même période de l’année dernière. Soit une économie de 271,19 millions de dollars. Le nombre de véhicules importés par les concessionnaires est de 7.787, contre 35.571 en 2016. Ces véhicules, «représentent le reliquat des commandes faites par les concessionnaires l’an dernier, sachant que les licences d’importations n’ont pas encore été délivrée pour 2017.» En revanche, l’importation des collections CKD pour le montage des voitures de tourisme a augmenté et la facture s’est établie à 540 millions de dollars contre 268 millions de dollars pour la même période de 2016. Ce qui totalise, avec l’importation des véhicules en produits finis la bagatelle de 651,45 millions de dollars. Avec cette précision que l’importation par les particuliers a doublé. Elle est passée de 6.950 en 2016 à 13.918 au premier semestre de l’année en cours pour la somme de 373 millions de dollars, soit une augmentation de 100,26% en nombre et 118,73% en valeur. D’autre part, la facture d’importation des véhicules de transport de personnes et de marchandises et des collections CKD de ce type de véhicules (classés dans le Groupe des biens d’équipement) a reculé à 240 millions de dollars au 1er semestre 2017 contre 379 millions de dollars au même semestre 2016, en baisse de 37%.