Conseil de sécurité: Réunion d’urgence sur les derniers développements en Palestine

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Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU se réunissent pour un briefing ouvert d’urgence, ce lundi, sur les derniers développements dans les territoires palestiniens occupés, dont notamment la poursuite de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza et la Cisjordanie occupée, faisant, selon un dernier bilan provisoire, plus de 8000 martyrs et 22 000 blessés.

Le commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), Philippe Lazzarini, devrait faire un exposé lors de la réunion. Un haut fonctionnaire du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), pourrait également faire un exposé. Le bilan des agressions sionistes a grimpé, dimanche, à 8069 martyrs et plus de 22 000 blessés, selon le ministère palestinien de la Santé, précisant que 73% des martyrs étaient des femmes des enfants et des personnes âgées en Cisjordanie occupée et à Ghaza, soumise à un blocus sioniste depuis plus de 16 ans. Les chiffres d’OCHA indiquent des quartiers entiers ont été détruits et, au 27 octobre (avant l’arrêt des télécommunications), environ 1700 Palestiniens étaient portés disparus et pourraient être piégés ou morts sous les décombres. «Dans ce sillage, les membres du Conseil devraient demander aux briefers de faire le point sur la situation humanitaire à Ghaza, totalement assiégée et privée de l’approvisionnement en électricité, en nourriture, en gaz et en eau. Ils devraient se faire l’écho des appels lancés par les hauts fonctionnaires de l’ONU en faveur d’un cessez-le-feu humanitaire immédiat», selon des sources diplomatiques. Dans une déclaration du 28 octobre, le Secrétaire général Antonio Guterres a réitéré son appel «fort» pour un cessez-le-feu humanitaire «immédiat». «Lors de la réunion de ce lundi, les membres du Conseil devraient souligner à l’occasion, l’importance du respect du droit humanitaire international et de la protection des civils. Ils exprimeront probablement leur inquiétude face à la situation humanitaire désastreuse qui règne à Ghaza, et appelleront à une aide humanitaire soutenue et sans entrave pour les civils», d’après le site de l’ONU. «Certains membres pourraient noter que la quantité d’aide qui est parvenue à Ghaza ne répondait pas aux besoins de la population civile et pourraient souligner l’importance de la livraison de fournitures essentielles telles que l’eau, la nourriture, les médicaments et le carburant. Plusieurs participants devraient également insister sur la nécessité de protéger les établissements de santé et le personnel médical et humanitaire», a-t-on ajouté. Lors de la réunion, certains membres pourraient également se référer à la résolution adoptée le 27 octobre lors de la reprise de la dixième session extraordinaire d’urgence de l’Assemblée générale sur «les actions illégales» de l’entité sioniste à Al Qods-Est occupée et dans le reste du territoire palestinien occupé. Cette résolution appelle à «une trêve humanitaire immédiate, durable et viable conduisant à une cessation des hostilités» à Ghaza.

Face à une situation «de plus en plus désespérée», Abbas appelle à un sommet arabe d’urgence

Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a appelé à un sommet arabe d’urgence, en vue de mettre un terme aux bombardements aériens, maritimes et d’artillerie sionistes, toujours en cours, contre les Palestiniens en Cisjordanie occupée et à Ghaza qui fait face à une situation «de plus en plus désespérée», exhortant les dirigeants «à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour permettre aux Palestiniens de rester sur leur terre».  «J’appelle les frères et les dirigeants arabes à tenir un sommet arabe d’urgence pour mettre un terme à l’agression (sioniste) contre les Palestiniens à Ghaza et en Cisjordanie occupée et à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour permettre aux Palestiniens de rester sur leur terre», a-t-il indiqué, samedi soir, au cours d’une réunion du Comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine.»

Le peuple palestinien ne peut plus se taire face aux massacres des enfants palestiniens, au bombardement d’hôpitaux (…) et une punition collective», a ajouté M. Abbas, rappelant que l’entité sioniste «ne veut plus écouter la voix de la raison ni celle de la communauté internationale d’ailleurs, qui a adopté en vain une résolution en faveur d’une trêve humanitaire à Ghaza», assiégée depuis 16 ans. Selon les autorités sanitaires palestiniennes, 7955 Palestiniens, majoritairement des civils, sont tombés en martyrs dans les bombardements sionistes incessants contre Ghaza, dont 3195 enfants et 1863 femmes, et 114 autres en Cisjordanie occupée, tandis que plus de 1500 Palestiniens ont été arrêtés par les forces d’occupation. En outre, plus de 1600 corps de martyrs sont toujours sous les décombres au 23e jour des agressions contre le peuple palestinien.

Crimes «horribles» et «ignobles» à l’encontre du peuple palestinien

Dénonçant l’intensification de l’agression sioniste, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit alarmé, lors d’une visite au Népal, dimanche, face à une situation «de plus en plus désespérée» à Ghaza, alors que «plus de deux millions de personnes, qui n’ont nulle part où aller en toute sécurité, sont privées des éléments essentiels à la vie – nourriture, eau, abri et soins médicaux – pendant qu’elles sont soumises à des bombardements incessants». Réitérant son appel à un «cessez-le-feu humanitaire immédiat» dans la bande de Ghaza, le chef de l’ONU a réclamé «l’acheminement d’une aide humanitaire soutenue à une échelle qui réponde aux besoins de la population» du territoire palestinien. Pour sa part, le Secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul-Gheit, a affirmé que l’occupant sioniste «s’adonnait à une véritable politique de la terre brûlée», soulignant que la destruction à Ghaza traduit la volonté de l’entité sioniste «de réduire à néant la ville, dans l’ultime but de rendre les lieux invivables et de liquider la cause palestinienne».      

Les crimes de guerre contre les Palestiniens ne cessent de susciter des réactions à l’échelle internationale, mobilisant des manifestations dans plusieurs capitales du monde pour exiger

la fin des massacres et agressions sionistes barbares, outre, les condamnations de ces crimes de guerre par des dirigeants, qui affirment que l’entité sioniste «a franchi toutes les lignes rouges». Dans ce sillage, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a appelé, samedi, à une «trêve humanitaire» dans la bande de Ghaza, qualifiant la nouvelle escalade de l’armée sioniste de «violation du droit international». Le Centre palestinien des Droits de l’Homme (PCHR) a, lui, dénoncé le génocide et les crimes «horribles» et «ignobles» commis contre le peuple palestinien, tandis que l’ambassadeur de l’Etat de Palestine en Algérie, Fayez Abu Aita, a affirmé que l’entité sioniste visait, à travers ses crimes incessants à Ghaza, à «déplacer le peuple palestinien de ses terres».

Nouvelles agressions sionistes contre Ghaza : des dizaines de martyrs

Des dizaines de civils palestiniens sont tombés en martyrs à l’aube, lundi, et des dizaines d’autres ont été blessés dans de nouvelles frappes aériennes de l’armée sioniste contre la bande de Ghaza, rapporte l’agence palestinienne de presse Wafa, citant des sources médicales. Des avions de combat de l’armée sioniste ont bombardé une maison au centre de l’enclave palestinienne, faisant 11 martyrs, principalement des femmes et des enfants et une autre dans le camp de réfugiés de Jabaliya au nord de Ghaza, où au moins trois Palestiniens sont tombés en martyrs, en plus de nombreux blessés, selon les mêmes sources. Au sud de l’enclave, un véhicule palestinien a été ciblé par une frappe aérienne, trois Palestiniens sont tombés en martyrs, alors que le bombardement d’artillerie s’intensifiait à proximité de Sheikh Zayed et de Qleibo au nord de Ghaza. Les avions d’occupation ont également lancé d’intenses raids sur le quartier de Tal al-Hawa, à l’ouest de la ville.

Des sources médicales de l’hôpital indonésien de Beit Lahia, ont elles, annoncé l’arrivée de dizaines de martyrs et de blessés, suite aux bombardements continus des camps de Bureij et Nuseirat, et la région de Zawaida. Le bilan du ministère palestinien de la santé a fait état de plus de 8069 martyrs et plus de 22 000 blessés suite aux agressions barbares sionistes contre la bande de Ghaza et la Cisjordanie occupée. Selon le ministère, 73% étaient des enfants, des femmes et des personnes âgées.

«Empêcher l’accès de l’aide humanitaire» vers Ghaza pourrait constituer «un crime»

«Empêcher l’accès de l’aide humanitaire» vers la bande de Ghaza pourrait constituer un «crime», a estimé, dimanche au Caire, le patron de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan après s’être rendu au poste-frontière de Rafah, reliant l’Egypte à Ghaza, où s’entasse l’aide internationale à destination des civils palestiniens. «Empêcher l’acheminement de l’aide peut constituer un crime», a déclaré, dimanche, devant des journalistes le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) pour qui l’entité sioniste «doit s’assurer sans délai que les civils reçoivent de la nourriture, des médicaments» à Ghaza. «A Rafah, j’ai vu des camions bloqués, remplis de biens et d’aide humanitaire, loin des bouches affamées et des blessures» des habitants de Ghaza, a affirmé M. Khan.Depuis le 9 octobre, l’occupant sioniste impose un «siège total» à Ghaza, interrompant les approvisionnements en eau, électricité et nourriture, alors que le territoire était déjà soumis à un blocus total. Dimanche, M. Khan a déclaré «enquêter sur les événements en cours à Ghaza et en Cisjordanie occupée» dans le cadre de l’enquête officielle de la CPI ouverte en 2021 sur les territoires palestiniens occupés. Les appels se multiplient pour laisser passer le soutien humanitaire à destination des civils palestiniens à Ghaza, soumis à des bombardements incessants de l’armée sioniste. En Cisjordanie occupée, plus de 100 Palestiniens sont tombés en martyrs, assassinés par des colons et lors d’opérations de l’armée d’occupation sioniste depuis le 7 octobre. Plus de 8000 personnes, majoritairement des civils, sont tombés en martyrs à Ghaza dans les bombardements de l’armée sioniste, d’après le ministère de la Santé palestinien. Etablie en 2002, la CPI est la seule juridiction internationale indépendante qui mène des enquêtes sur les crimes de génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité.L’entité sioniste, qui n’est pas membre de la CPI, a refusé de coopérer à l’enquête.