Le Conseil de sécurité prévoit quatre sessions en octobre pour débattre des derniers développements de la question sahraouie, y compris du renouvellement du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (MINURSO), selon le programme publié, lundi, sur le site de l’ONU.
L’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, doit présenter son rapport sur la situation dans les territoires occupés et aborder le mandat de la MINURSO qui expirera le 31 octobre. Le dossier du Sahara occidental fera l’objet de débat et de concertations, notamment le renouvellement du mandat de la MINURSO, dans le cadre de séances de travail et de rencontres prévues les 11, 16 et 30 octobre, selon l’agenda des sessions du Conseil de sécurité de l’ONU du mois d’octobre. Une première réunion a eu lieu lundi. Lors des sessions du Conseil de sécurité qui seront dirigées par le Brésil, qui assure la présidence tournante du Conseil, un exposé sur le dossier du Sahara occidental sera présenté aux membres par le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies au Sahara occidental, chef de la MINURSO, Alexandre Ivanko ainsi que l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura. La question de la prorogation du mandat de la MINURSO y sera également abordée. Les débats du Conseil de sécurité de l’ONU interviennent dans un contexte marqué par la poursuite de la guerre entre le Front Polisario et le Maroc, suite à la violation par l’armée d’occupation marocaine de l’accord de cessez-le-feu, en ciblant des civils sahraouis sans défense. Le Conseil se réunit également peu de temps après une tournée effectuée début septembre dernier par Staffan de Mistura dans la région, où il a pu pour la première fois se rendre dans les territoires occupés et rencontrer des représentants d’organisations de défense des Droits de l’Homme et d’institutions médiatiques sahraouies, qui lui ont présenté des témoignages vivants et des rapports détaillés sur les crimes perpétrés par le Maroc pour les inclure dans son rapport. Il s’est ensuite rendu au Maroc, avant de visiter l’Algérie et la Mauritanie, deux pays observateurs dans le processus conduit par les Nations unies.
4e Commission de l’ONU: plusieurs intervenants défendent le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination
Plusieurs intervenants à la 4e Commission de la 78 session de l’Assemblée générale de l’ONU, en charge des questions politiques spéciales et de la décolonisation, ont défendu, lundi lors du premier jour du débat général, le droit à l’autodétermination et à l’indépendance du peuple sahraoui. Le représentant permanent de Cuba à New York, Pedro Luis Pedroso Cuesta, a ainsi défendu dans son allocution le droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination sur la base du respect des principes et buts de la Charte des Nations unies, du droit international et des résolutions pertinentes de l’ONU. «Cuba prône une solution politique mutuellement acceptable entre les parties (au conflit, le Maroc et le Front Polisario), qui prévoit l’exercice de l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément à la résolution 1514 des Nations unies sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples colonisés», a déclaré le diplomate. En revanche, il a souligné que Cuba n’est pas favorable aux décisions unilatérales qui ignorent les intérêts ou droits du peuple sahraoui, rappelant que ce dernier a besoin du soutien de la communauté internationale et peut toujours compter sur la solidarité du peuple cubain. De son côté, le représentant permanent du Mexique à New York, Juan Ramon de la Fuente Rmirez, a réaffirmé l’engagement de son pays à soutenir les efforts visant à parvenir à une solution juste et durable au conflit au Sahara occidental, conformément aux résolutions pertinentes de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité. «Nous réaffirmons l’importance d’écouter la volonté du peuple sahraoui et de respecter son droit à l’autodétermination», a-t-il lancé à la tribune de la 4e Commission, appelant de toute urgence toutes les parties à soutenir les efforts du secrétaire général et de son envoyé personnel afin de créer un environnement de confiance qui permettra de réduire les tensions et de progresser vers une solution pacifique au conflit. Il a, en outre, souligné l’importance de la Mission de l’ONU pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) dans la région, considérant qu’«il est approprié de renforcer la surveillance des Droits de l’Homme (dans les territoires occupés)». Pour sa part, le représentant du Timor oriental, Karlito Nunes, a exprimé son inquiétude face à l’escalade des tensions que connaît la région depuis novembre 2020, date de la rupture du cessez-le-feu, assurant que son pays continuerait de soutenir les Sahraouis et d’«utiliser tout élan important comme une grande opportunité pour œuvrer à davantage de progrès vers l’exercice de leurs droits à l’autodétermination». Par ailleurs, le diplomate s’est dit satisfait des récents efforts de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, «qui laissent espérer des progrès avec le soutien du Conseil de sécurité, notamment en ouvrant un espace de pourparlers pour rechercher une solution politique».