Conseil d’affaires algéro-americain  (USABC) – Les opportunités d’investissement dans le secteur agricole présentées aux  hommes d’affaires américains

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 Les opportunités d’investissement et de  partenariat dans le secteur de l’agriculture ont été présentées hier à  Alger lors d’un forum d’affaires algéro-américain.

Cette rencontre, organisée par le Conseil d’affaires algéro-américain  (USABC), a ainsi permis à la partie algérienne d’exposer aux représentants  d’une douzaine d’entreprises américaines, la vision de l’Algérie sur le  développement du secteur agricole mais aussi de mettre en exergue les  attentes de l’Algérie en matière de partenariat, devant lui permettre de  profiter de l’expérience américaine en matière notamment  de production de  lait, de fabrication d’équipements agricoles et de développement industriel  du machinisme agricole. Soulignant que le secteur agricole algérien enregistre, ces dernières  années, des avancées notables, le ministre de l’Agriculture, du  développement rurale et de la pêche, Abdelkader Bouazghi, dans un discours  lu par un représentant du ministère, a indiqué que cela devrait « nous  inciter à doubler les efforts et œuvrer davantage à l’effet de réaliser les  objectifs fixés au titre de la stratégie 2017-2022 du secteur ». Parmi ces objectifs figure la création de grandes exploitations agricoles,  le développement durable des filières agricoles stratégiques (lait,  céréales, aliments de bétails, viandes..) et l’accompagnement des porteurs  de projets . Ceci sans omettre le maintien des efforts de renforcement et  d’élargissement de la base productive de la sécurité alimentaire et  l’adaptation des mécanismes d’appui et d’encadrement de la production  nationale. A travers cette stratégie, il est ainsi prévu, à l’horizon 2022,  d’augmenter fortement la croissance moyenne de la production, de la surface  agricole et de la superficie irriguée. Les entreprises américaines devraient ainsi profiter de toutes ces  opportunités et contribuer au développement agricole algérien, selon lui. Dans le même sens, le vice-président du Forum des Chefs d’ Entreprises  (FCE), Mehdi Bendimerad a indiqué que l’Algérie avait ainsi de grandes  ambitions dans ce domaine.  Il a cité, a titre d’exemple, la filière lait dont l’objectif est  d’arriver à l’horizon 2022 à une production de 4,8 milliards de litres  (contre 2,8 milliards de actuellement..  Le même intervenant n’a pas manqué de rappeler que l’Algérie était un  grand importateur de poudre de lait, pour un montant annuel de près de 1,3  milliard de dollars.  Cette situation, a t-il souligné, était similaire pour d’autres domaines  tels que la production et la transformation des céréales et les aliments de  bétail.  « Ainsi, notre ambition est d’inverser cette tendance et de réduire la  facture d’importation en valorisant la production algérienne. Il existe  donc un grand potentiel qu’il conviendrait de développer en partenariat  avec des entreprises américaines », a-t-il indiqué. Ces opportunités couvrent l’ensemble de la chaine de valeur de la filière  lait. Cela va de l’élevage à la production laitière en passant par le  développement de cultures innovantes et de divers aliments de bétail,  a-t-il poursuivi, tout en soulignant que les grands investissements  bénéficiaient du soutien des autorités algériennes.   A ce soutien s’ajoute le lancement des réformes pour atteindre  l’autosuffisance alimentaire, et ce, avec la mise en œuvre de plusieurs  programmes appuyés sur une instrumentation conséquente d’encadrement  financier, fiscal et technique approprié de la production, des  investissements et des revenus agricoles.  Cette politique a eu des résultats palpables: La production agricole est  estimée actuellement à près de 3.000 milliards DA (environ 25 milliards de  dollars), La part du secteur agricole dans le Produit intérieur brut (PIB)  est passée de 8% en 2000 à 12% en 2018, a fait valoir le représentant du  FCE.

Pour sa part, le Président du Conseil d’affaires algéro-américain (USABC),  Smail Chikhoune a indiqué que le forum représentait une opportunité pour  les éleveurs laitiers algériens pour s’enquérir de l’expérience américaine  notamment dans  la gestion des fermes laitières et l’amélioration de la  production . « L’Algérie devrait s’orienter vers la réalisation de grande fermes  laitières à l’instar des Etats-Unis qui possèdent aujourd’hui des fermes  rentables allant de 3.000 à 5.000 vaches », a-t-il souligné, ajoutant qu' »il  existe plusieurs opportunités d’investissements à saisir dans les  différentes filières du secteur agricole ».    A une question de la presse sur la dernière déclaration de l’ambassadeur  américain, John P. Desrocher, à Alger, qui lors d’une conférence de presse  avait soulevé le manque de transparence et de prévisibilité en Algérie, M.  Chikhoune considère qu’en effet le manque de visibilité est un « sérieux  problème » pour les investisseurs étrangers, notamment américains.

Moussa O