Conjoncture socio-économique: Le gouvernement adopte une nouvelle ligne de conduite

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Photo L'Echo d'Algérie@

Face à une conjoncture socio-économique de plus en plus difficile, le gouvernement semble plus que jamais résolu à adopter une nouvelle ligne de conduite qui lui permet de prendre les choses en main, mais aussi et surtout de surmonter cette crise.

Mettant en avant les tes tensions financières auxquelles fait face le pays, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a expliqué que la feuille de route qui lui a été tracée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, vise à mobiliser des financements internes non conventionnels, maintenir le soutien à la croissance dans tous les secteurs, y compris l’industrie, les services et l’agriculture, préserver et rationaliser la politique publique de justice sociale et de solidarité nationale. Le gouvernement, dira-t-il, ne ménagera aucun effort pour améliorer le cadre de l’investissement et cultiver des relations sereines avec les entreprises dans le cadre de la loi.

En outre, il a assuré que la politique sociale de l’État sera maintenue par le gouvernement et toutes les entreprises établies en Algérie bénéficieront de facilitations et de soutiens sans aucune discrimination et que l’Algérie a une politique sociale constante fondée sur la justice sociale et la solidarité nationale. M. Ouyahia a souligné que les attentes quant au rôle économique de l’Etat sont en voie de concrétisation à travers la promotion de la décentralisation prévue dans les orientations qui ont été émises par le président de la République. Réaffirmant les efforts visant à accompagner et soutenir les entreprises, le Premier ministre a réitéré l’engagement du gouvernement à œuvrer dans le cadre bilatéral et de la tripartite au renforcement des facilitations accordées et à lever toutes les entraves restant tout en réduisant le retard indéniable quant au rythme de développement industriel.

 Il a également souligné la nécessité d’œuvrer à hisser l’économie au niveau des potentialités réelles du pays et à construire une économie de marché à caractère social, appelant à valoriser le rôle de la jeunesse qui compose la plus grande partie de la société algérienne mais aussi de la communauté nationale à l’étranger. Au plan économique, le gouvernement se focalise sur une politique d’intensification de la croissance, grâce à l’amélioration de l’environnement des affaires, à la promotion de l’investissement dans tous les secteurs, au soutien au développement agricole et rural, ainsi qu’à la valorisation du développement local.

A cet égard, M. Ouyahia a indiqué les résultats de l’année 2017 étaient acceptables, malgré une crise économique sévère, assurant que les résultats seront sans aucun doute meilleurs en 2018 sur le plan socio-économique pour plusieurs raisons à commencer par l’augmentation, par l’État, du volume des budgets, ainsi que la dynamique que connaissent l’économie et l’investissement depuis le deuxième semestre de 2017 et l’augmentation du volume de pluies enregistrées jusqu’à présent, permettant ainsi de prévoir un bon exercice agricole.

Selon lui, l’assainissement par l’État de ses dettes à l’égard des entreprises économiques nationales, en consentant, une enveloppe financière de plus de 700 milliards DA, figure aussi parmi les facteurs permettant une amélioration des résultats de cette année, outre la levée du gel pour la réalisation de plus 1.500 projets d’un coût global de 260 milliards DA, et qui concernent des secteurs comme l’éducation, la santé, l’enseignement supérieur et les ressources en eau.

En ce qui concerne la limitation des importations, M. Ouyahia a estimé que les efforts visant à atteindre cet objectif se font graduellement et en douceur, estimant impossible de les réduire de 25% eu égard à la composante des importations constituées essentiellement de produits alimentaires et d’équipements nécessaires aux projets. Cependant, il a déclaré que le décret relatif à la liste des produits interdits d’importation contient certains dysfonctionnements qui seront corrigés.

Au sujet de l’efficacité des projets de montage de voitures en Algérie, le premier ministre a indiqué que l’arrêt de l’importation a encouragé les entreprises mères à venir en Algérie et à investir directement à travers les usines de montage, précisant qu’il y a de nouveaux investissements dans le secteur, ce qui permettra de créer de l’emploi et de booster l’activité économique.

Dans le domaine social, le gouvernement poursuivra notamment la réforme du système national d’éducation et de formation ainsi que du système de santé. Il veillera également à la résorption du déficit en logements et à l’amélioration du cadre de vie de la population. Un accent particulier est accordé à la promotion de l’emploi, à la jeunesse et à la culture. La justice sociale et la solidarité nationale demeureront au centre de l’action du gouvernement.

A ce propos, le premier ministre avait relevé, dans l’une de ses déclaration précédentes, que la politique éclairée tracée par le chef de l’Etat a permis de trouver une sortie à l’impasse financière qu’a connu le pays et partant, poursuivre le processus de développement et préserver la politique sociale. Dans ce sens, le président de la République avait instruit le gouvernement de travailler avec diligence et détermination, en vue de répondre aux attentes de la population, à faire progresser le processus de réforme et de modernisation du pays dans tous les domaines et à faire avancer la construction d’une économie de plus en plus diversifiée. Le chef de l’Etat a également chargé le gouvernement d’accompagner ses efforts d’une communication dynamique, afin d’expliquer le véritable sens des réformes qui seront mises en route, à l’effet d’y faire adhérer la société, en cette phase où le pays est confronté à de nombreux défis.