Conformément aux instructions du président de la République: L’Algérie poursuit le rapatriement de ses ressortissants à l’étranger

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Depuis l’apparition des premiers cas de Covid-19, l’Algérie n’a pas hésité à rapatrier ses ressortissants se trouvant à l’étranger, en leur affrétant des vols spéciaux à cet effet. Dans cette optique, un vol d’Air Algérie, en provenance de Dubaï aux Emirats Arabes Unis, avec à son bord 300 ressortissants algériens a atterri, samedi soir, à l’aéroport international d’Alger.

L’avion qui transportait quelque 300 Algériens qui étaient bloqués dans ce pays en raison de la suspension du trafic aérien du fait de la propagation de la pandémie de Covid-19 a atterri aux alentours de 21h. Il sera suivi d’un autre avion d’Air Algérie transportant presque le même nombre de ressortissants en provenance de Dubaï, portant ainsi le nombre de ressortissants rapatriés, ce samedi des EAU par Air Algérie à quelque 600 voyageurs. La compagnie nationale Air Algérie avait dépêché samedi matin deux avions à destination de Dubaï (EAU) afin de rapatrier les ressortissants algériens. Il s’agit de deux appareils de type Airbus A 330 d’une capacité de 300 passagers chacun, qui ont décollé vers 5h00 du matin à destination de l’Aéroport international de Dubaï. Un premier groupe de ressortissants algériens bloqués aux Emirats arabes unis (EAU) était arrivé samedi après-midi à Alger à bord d’un avion de la compagnie aérienne Emirates Airlines. Ce premier groupe des ressortissants algériens bloqués aux EAU, suite à la fermeture de l’espace aérien à cause des risques de propagation de la pandémie dudit virus, était composé de plus de 200 citoyens algériens. Depuis le début de la crise sanitaire induite par le nouveau coronavirus, l’Algérie a rapatrié plus de 8000 de ses ressortissants à l’étranger, alors que la quasi-totalité des espaces aériens à travers le monde sont fermés. Ces mesures de rapatriement des Algériens des ports et des aéroports à l’étranger, avaient été prises suite aux instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, après la propagation de la pandémie Covid-19. Face à une situation qui ne cesse de se compliquer chaque jour davantage, le président de la République,  avait tenu à rassure quant aux capacités de l’Algérie à faire face à la propagation de ladite pandémie. Le Président Tebboune a assuré que «notre pays est totalement prêt à faire face à cette pandémie», soulignant que le respect des mesures préventives permettra de traverser «calmement» cette crise. Rappelant que l’Algérie avait été parmi les premiers pays à prendre des mesures face à la propagation de cette pandémie et ce, avant même les pays européens, il a cité à ce propos «la fermeture des écoles, des lycées, des universités voire même les stades» en tant que mesure préventive. A ce propos, le président de la République a annoncé la prolongation de la fermeture des écoles, des universités et des centres de formation professionnelle et ce, dans le cadre des mesures de prévention et de lutte contre la propagation de ce terrible fléau. S’agissant des décisions prises, Tebboune a déclaré que «dès l’enregistrement du premier cas de Covid-19, introduit par un ressortissant étranger, nous avons été les premiers à effectuer des contrôles aux niveaux des aéroports et des ports et à rapatrier nos ressortissants, notamment de Wuhan (Chine), et à les placer en quarantaine».

Le Président Tebboune a souligné, que le Covid-19 a été une opportunité pour relancer l’industrie nationale dans nombre de créneaux, notamment les gels hydro-alcooliques et les masques, précisant que «la machine de production nationale s’est mise en route» avec une production quotidienne de quelque 80 000 à 90 000 unités A ceux qui prétendent que l’Algérie a tardé à prendre des mesures préventives contre l’épidémie, le président de la République a estimé que ces allégations procèdent d’une «virulente attaque» contre l’Algérie, évoquant «des parties qui ne digèrent toujours pas la stabilité dont jouit notre pays». L’Algérie, a-t-il déclaré, «n’a rien à cacher» concernant cette épidémie, ajoutant que «la situation est sous contrôle, car nous disposons des moyens permettant de faire face à la pandémie, même en phase 5, d’autant que les capacités de l’Armée nationale populaire (ANP) n’ont pas encore été utilisées». Concernant les moyens matériels et le manque d’équipements de protection, Tebboune a expliqué que «le facteur surprise et l’urgence déclarée par l’Etat ont entraîné, dans certains cas, des perturbations dans la distribution en dépit de la disponibilité des moyens globalement», précisant que face à cette situation, des stocks ont été puisés dans certaines wilayas pour être orientés vers d’autres. Le Président Tebboune a souligné, dans ce sens, que le Covid-19 a été une opportunité pour relancer l’industrie nationale dans nombre de créneaux, notamment les gels hydro- alcooliques et les masques, précisant que «la machine de production nationale s’est mise en route» avec une production quotidienne de quelque 80 000 à 90 000 unités outre une hausse notable de la production des produits désinfectants. Et d’ajouter qu’à ces capacités nationales disponibles s’ajoutera la commande passée à la Chine pour l’acquisition de 100 millions de masques chirurgicaux et 30 000 kits de dépistage, faisant savoir que la réception est prévue «dans trois à quatre jours». S’agissant des capacités financières, le président de la République a rappelé «l’affectation, dans un premier temps, de 370 mds de centimes pour l’acquisition de moyens de prévention et la réalisation de travaux d’aménagement et autres, puis de 100 millions USD, évoquant également une proposition d’aide de 130 millions USD de la part la Banque mondiale (BM) et le Fonds monétaire international (FMI). Réitérant que le problème n’est pas d’ordre financier (…), il a déclaré «je pourrai prendre ici la décision de mobiliser un (1) md USD pour la lutte contre le Covid-19», faisant remarqué que les réserves de change de l’Algérie s’élevaient à 60 mds Usd. Et d’ajouter «que celui qui veut nous aider spontanément soit le bienvenu et ceci sera pour nous un geste d’amitié, mais nous ne demanderons pas l’aumône (…) nous avons suffisamment de moyens». Par ailleurs, le président de la République s’est félicité de la relation d’amitié existante entre l’Algérie et la Chine, et de leurs accords de coopération stratégiques dans plusieurs domaines. «La Chine est un pays ami très proche et cette amitié ne plait pas à certains», a révélé le Président Tebboune, ajoutant que cette forte amitié remonte à la période de la Guerre de Libération nationale et s’est raffermie après l’indépendance. «C’est donc tout naturellement que l’Algérie a répondu à l’appel de la Chine en lui envoyant, en février dernier, des aides pour lutter contre la propagation du Covid-19», a expliqué Tebboune. Pour le président de la Republique, l’élan de solidarité de la Chine envers l’Algérie à travers l’envoi d’aides médicales et de médecins permettra de bénéficier de l’expérience de ce pays qui a pu venir à bout de l’épidémie. Concernant ce qui a été colporté au sujet de l’envoi de l’équipe médicale chinoise à l’hôpital militaire d’Aïn Naâdja, le président de la République a affirmé que l’institution militaire comptait des milliers d’experts médicaux et paramédicaux, et qu’elle ne nécessitait aucune aide médicale extérieure, soutenant que les médecins spécialistes et les infirmiers de l’institution militaire vont apporter leur soutien aux hôpitaux civils pour faire face à cette pandémie. S’agissant de la chloroquine, médicament produit localement, Tebboune a indiqué que le protocole thérapeutique à base de chloroquine contre le nouveau coronavirus (Covid-19) avait montré son efficacité sur certains patients, rappelant que l’Algérie avait été parmi les premiers pays à utiliser ce médicament. Estimant que le débat sur l’efficacité de ce médicament est un débat scientifique et non politique, le président de la République a évoqué, en citant le ministre de la Santé, des indicateurs positifs, ajoutant toutefois que le résultat final sera visible au bout de dix jours, soit à la fin du protocole. L’Algérie dispose, selon Tebboune, d’un stock permettant le traitement de 200 000 Algériens. Par ailleurs, le président de la République a mis en avant l’impératif de faire preuve de discipline face au nouveau coronavirus (Covid-19). Il a déploré en effet le manque de la discipline «dans l’application des conseils des médecins et le respect du confinement sanitaire», exhortant, dans ce sens, les citoyens à «éviter les rassemblements et à craindre pour leurs familles et pour eux-mêmes». Le président Tebboune a affirmé que les médecins algériens étaient parmi «les meilleurs dans le monde» et que le pays disposait de «tous les moyens» pour faire face à cette pandémie.

  1. Benslimane