Le Vice-président du Conseil présidentiel du gouvernement d’Union nationale de Libye, Ahmed Miitig, a mis en avant, le rôle de l’Algérie dans le règlement de la crise en Libye, la qualifiant de « pays pivot dans la région ».
« Nous espérons, à la faveur de cette visite, un retour en force de l’Algérie dans le dossier libyen, car c’est un pays sur lequel nous comptons énormément pour parvenir à un règlement », a déclaré M. Miitig à son arrivée jeudi à Alger pour une visite de deux jours. Il a indiqué que le gouvernement d’Union nationale libyenne « effectuait des consultations avec toutes les parties, les Etats voisins et les pays qui soutiennent le processus démocratique et le caractère civil de l’Etat libyen », et ce dans le cadre du processus de règlement politique de la crise qui secoue la Libye depuis 2011. Affirmant que « le gouvernement d’Union nationale de Libye est présent et qu’il est en mesure de travailler efficacement », M. Ahmed Miitig a tenu à rassurer le peuple algérien et les responsables algériens quant aux évènements que connait Tripoli ». Par ailleurs, le Vice-président du Conseil présidentiel du gouvernement d’Union nationale de Libye a salué les relations qui lient les deux pays, « se félicitant » de sa présence en Algérie, « pays voisin et ami qui partage avec la Libye l’histoire commune et des relations connues de tous ». La visite de M. Miitig en Algérie intervient suite aux derniers développements enregistrés à Tripoli, cible depuis deux semaines d’agression par les troupes du maréchal Haftar. A son arrivée à l’aéroport international d’Alger Houari Boumediene, le Vice-président du Conseil présidentiel du gouvernement d’Union nationale de Libye a été accueilli par le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum.
le Vice-président du Conseil présidentiel du Gouvernement d’Union nationale de Libye reçu par le chef de l’état
Le chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah, a reçu, jeudi à Alger, le Vice-président du Conseil présidentiel du Gouvernement d’union nationale de l’Etat de Libye, Ahmed Miitig. Dans une déclaration à la presse à l’issue de cette audience, M. Miitig a indiqué que la rencontre a permis à M. Bensalah de s’enquérir « de la situation à Tripoli, qui s’est améliorée après que le groupe militaire qui avait tenté de prendre la capitale par la force eut été repoussé ». « Nous savons, très bien, que l’Algérie soutient le peuple libyen et les choix d’édification d’un Etat civil et d’élaboration d’une Constitution libyenne pour se diriger vers des élections pour que le peuple libyen choisisse lui-même ses dirigeants. « La sécurité de l’Algérie est tributaire de celle de la Libye et les deux pays sont liés par de longues frontières et des relations historiques très importantes », a soutenu M. Miitig. Le responsable libyen a affirmé que son pays « compte sur l’Algérie pour transmettre des messages à toute la communauté internationale, et affirmer que la légitimité en Libye est forte et réelle et la communauté internationale doit condamner clairement et sans équivoque l’agression contre Tripoli ». L’audience s’est déroulée au siège de la Présidence de la République, en présence du ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum.
L’Algérie continuera d’apporter « tout son appui » pour un retour « rapide » à la paix en Libye
Le chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah, a indiqué que l’Algérie continuera d’apporter « tout son appui » pour un retour « rapide » à la paix et à la stabilité en Libye. M. Bensalah qui a reçu le vice-président du Conseil présidentiel du gouvernement d’Entente nationale libyen, Ahmed Maitig, en visite de travail en Algérie, a exprimé « la solidarité de l’Algérie avec l’ensemble du peuple libyen frère et la conviction que cesse le langage des armes, parce qu’il n’y a de solution que politique ». Le chef de l’Etat a réaffirmé, à cette occasion, que l’Algérie « continuera d’apporter tout son appui pour un retour rapide à la paix, à la stabilité et à l’entente entre tous les Libyens ». L’entretien entre les deux parties a permis de « passer en revue la situation préoccupante que connaît la Libye, notamment les développements connus depuis le 4 avril 2019 ».
T.M