Conférence de presse du porte-parole officiel: Rétrospective

0
511

Le ministre conseiller à la Communication, porte-parole officiel de la présidence de la République, Belaïd Mohand Oussaïd, a fait état, hier, d’une possible prorogation, pour une durée raisonnable, de la campagne de débat et d’explication autour de l’avant-projet de révision constitutionnelle afin que la Constitution escomptée soit «le fruit d’un consensus national le plus large possible».

Le débat autour de la mouture de l’avant-projet de révision de la Constitution, en dépit des mesures de prévention du Covid-19 limitant la liberté de circulation et de réunion, «confirme le besoin intense du pays d’une Constitution consensuelle» qui jette les fondements d’une nouvelle ère «transmandats présidentiels» et «non une Constitution sur mesure pour des personnes ou des partis», a précisé M. Mohand Oussaïd lors d’une conférence de presse animée au siège de la présidence de la République. Soulignant que cet objectif requiert d’élargir la base du débat à toutes les franges de la société, il a indiqué qu’en réponse, à la demande de plusieurs partis politiques, associations civiles et personnalités nationales, «une prorogation est à l’étude, pour une durée raisonnable, de la campagne de débat et d’explication autour de l’avant-projet de révision constitutionnelle». «Le but étant de parvenir à une Constitution qui soit le fruit d’un consensus national le plus large possible, répondant à la nécessité impérieuse et urgente pour le pays de se doter d’institutions véritablement élues sous la bannière de la Déclaration du 1er Novembre 1954 pour édifier la Nouvelle République en consolidation des trois composantes de l’identité nationale : l’islam, l’arabité et l’amazighité», a-t-il conclu.

«Le Président Tebboune a promis d’étudier la demande quant à la libération de certains détenus» Le ministre conseiller à la Communication, porte-parole officiel de la présidence de la République, Mohand Oussaïd Belaïd, a indiqué que ce qui a été évoqué dans le communiqué de Soufiane Djilali (président du parti Jil Jadid), concernant sa demande de libération de certains détenus était «vrai» et que c’était le «fruit du dialogue», précisant que le président de la République avait promis d’étudier cette demande dans le cadre du plein et strict respect de ses pouvoirs constitutionnels et de son attachement total au respect de l’indépendance de la justice», a ajouté M. Belaïd, estimant que ceux qui boycottent le dialogue «assument leurs responsabilités». Suivi quotidien sur le terrain au plus haut niveau de l’État relatif au développement des zones d’ombre Mohand Oussaïd a indiqué que le dossier des zones d’ombre était l’objet d’un suivi quotidien sur le terrain au plus haut niveau de l’État et que le devenir des responsables locaux était lié à celui de ces régions, affirmant que ces zones «sont l’une des priorités du président de la République», soulignant que des efforts concrets sont consentis pour leur prise en charge. À la question d’un journaliste, qui a exprimé des doutes sur le sérieux de cette démarche en faveur de ces régions, le porte-parole officiel de la présidence de la République a rétorqué : «C’est là une affaire très sérieuse qui ne supporte aucune démagogie ou manipulation de sentiments, et l’ère de ceux qui y est excellé est révolue.» Il a précisé qu’un responsable, au niveau de la présidence de la République, est chargé spécialement du suivi quotidien sur le terrain de tout ce qui est réalisé dans ce sens, ajoutant que si des cas individuels existaient, ils ne pouvaient constituer une règle. Au total, 8,5 millions d’Algériens et Algériennes vivent dans des régions d’ombre, dont les problèmes de développement en suspens de certaines ont été réglés, à l’instar des écoles, des routes et de l’alimentation en électricité «en témoignent les bénéficiaires eux-mêmes», a-t-il conclu. «Lutte contre la pandémie du Covid-19, l’État veille à ne pas risquer la vie des citoyens» Mohand Oussaid a affirmé que l’État veillait à «ne pas risquer» la vie des citoyens, tout en recherchant des «compromis» entre la relance de la vie économique et la lutte contre la pandémie du Covid-19. Le ministre conseiller a précisé qu’à la suite de la réunion du Haut- Conseil de sécurité, consacrée à l’évaluation de la situation sanitaire du pays à la lumière de l’évolution de l’épidémie du coronavirus, il a été décidé de préparer un plan d’action post-Covid-19. «les dons numéraires s’élèvent à 3,86 mds DA, plus d’un million d’euros et près de 1 million de dollars» Par ailleurs, M. Mohand Oussaïd a affirmé que «les dons numéraires versés dans les comptes dédiés à la lutte contre le Covid-19 s’élèvent à 386 milliards de centimes, 1,195 million d’euros, 980.000 dollars et 7700 livres sterling». Concernant les modalités de distribution de ces dons aux citoyens impactés par la propagation du Covid-19, le porte-parole de la Présidence a fait savoir qu’ils seront octroyés en fonction d’une étude élaborée par une commission présidée par le Premier ministre, regroupant des représentants de la société civile et du Croissant-Rouge algérien (CRA).

«L’Algérie a rapatrié à ce jour près de 13 000 Algériens bloqués à l’étranger» Par ailleurs, M. Mohand Oussaïd a indiqué que l’Algérie avait rapatrié près de 13 000 ressortissants algériens bloqués à l’étranger depuis la fermeture de l’espace aérien à cause de la pandémie du Covid-19. rappelant «l’attachement de l’État à préserver la santé de ces citoyens et  les rapatrier dans les meilleurs délais et conditions» que «L’opération de rapatriement se poursuit», a-t-il ajouté, précisant que  2 vols étaient prévus ce week-end pour ramener les Algériens bloqués en Turquie, et que les rapatriés seront directement placés en quarantaine pendant 2 semaines. Le Président Tebboune dépêcheune importante délégation ministérielle à Nouakchott Mohand Oussaïd, a indiqué que le Président Tebboune «a dépêché, il y a quelques heures, une importante délégation ministérielle à Nouakchott conduite par le ministre des Affaires étrangères pour échanger les informations avec les frères mauritaniens en matière de lutte contre la pandémie», estimant que cette délégation était «la première du genre depuis la suspension du trafic aérien en mars dernier». Cette visite traduit l’intérêt particulier accordé par les Présidents des deux pays à entretenir le contact au mieux des intérêts des peuples de la région, a-t-il ajouté.

L’Algérie favorable à toute initiative visant à mettre un terme à l’effusion du sang des Libyens Au sujet de la crise libyenne, le ministre conseiller à la Communication a affirmé que «l’Algérie est favorable à toute initiative, quelle qu’en soit l’origine, visant à mettre un terme à l’effusion du sang des frères libyens», a soutenu M. Mohand Oussaïd, qui répondait à une question sur la dernière initiative lancée par l’Égypte pour un cessez-le-feu en Libye. Le porte-parole de la présidence de la République a fait état, dans le même cadre, d’une coordination et d’une concertation «quasi quotidiennes» entre le chef de la diplomatie algérienne et ses homologues de la région concernant les développements du dossier libyen. À ce propos, il dira que le communiqué du ministère des Affaires étrangères était «on ne peut plus clair». Ajoutant : «Nous nous tenons à équidistance vis-à-vis de toutes les parties, car nous souhaitons nous acquitter du rôle de médiateur qui œuvre à unir les belligérants sans pour autant prendre parti pour l’un contre l’autre, ou attendre d’autres développements de la situation militaire sur le terrain.» Mohand Oussaïd a ajouté que l’Algérie «suit avec intérêt l’évolution des événements dans ce pays», une affirmation que le président de la République a souligné dans plus d’une déclaration à la presse nationale et internationale, en assurant que l’Algérie «s’emploie à sauver les enfants du peuple libyen frère de cette tragédie dans laquelle se sont ingérées des puissances étrangères qui ne pensent qu’à leurs propres intérêts dans cette région», alors que l’Algérie pense «qu’au bien du peuple libyen, sans plus».

Synthèse H. M. /Ag.