Effet Covid-19 ou pas, les ténors européens ne dominent pas, cette saison, leurs championnats respectifs, comme les années précédentes. On a, en effet, remarqué, du moins jusque-là, que leur suprématie est largement constatée.
Un constat valable au niveau des cinq championnats majeurs du Vieux continent. Ainsi en Espagne, le champion en titre, le Real Madrid, alterne le bon et le moins bon. Ses résultats en dents de scie lui permettent d’occuper seulement la troisième place au classement pour le moment, trois points derrière un duo composé de l’Atletico Madrid et la Real Sociedad. Barcelone, son rival séculaire, pointe à la 8e place…à neuf longueurs du duo de tête. Est-ce que cette année, le titre échappera à l’un des deux monstres espagnols ? Beaucoup d’observateurs le pensent, même si la dernière victoire des poulains de Zidane aux dépens de l’Atletico (2-0), les relance de nouveau dans la course à la première place. Le Barça, quant à lui, espère remonter la pente et sonner la révolte, même si cette année il semble quelque peu en retrait. Visiblement, les problèmes de Messi qui avait clairement affiché, l’été dernier, son désir de quitter le club, ont laissé des séquelles et se sont répercutés négativement sur le rendement de l’équipe. En Angleterre, Liverpool n’a pas ce genre de soucis, mais il doit composer avec une concurrence de plus en plus forte qui conteste sérieusement sa supériorité. Parmi les nouveaux prétendants, Tottenham qui partage actuellement avec les Reds, le fauteuil de leader. Les Spurs conduits par le Special One, José Mourinho font forte impression depuis le début de la compétition. Mais il faut dire qu’ils sont nombreux à pouvoir jouer les premiers rôles. Seulement six points séparent le 9e, Man City de la première place. Et encore, les camarades de Mahrez comptent un match en moins, tout comme leurs voisins Man Utd qui occupent la 8e position. Leicester, Southampton, Chelsea, Everton ou encore West Ham de Saïd Benrehma, sont également à l’affût. La lutte s’annonce, du coup très serrée cette année et bien malin celui qui peut désigner le vainqueur à l’avance. En Allemagne, pour une fois le Bayern qui a tout écrasé sur son passage, la saison écoulée, ne survole pas la Bundesliga, comme on pouvait le croire. Les Bavarois ne sont pas aussi dominateurs que les années passées.
La preuve, la surprenante formation du Bayer Leverkusen leur a chipé la place de leader ce week-end. Du coup, les champions d’Europe sont relégués à la deuxième position en compagnie du RB Leipzig, une équipe en pleine ascension en Allemagne, au moment où Dortmund marque le pas et laisse filer ce trio. On peut dire la même chose de la Juventus en Italie. La Vieille Dame se contente pour le moment d’une «modeste» 4e place au classement, malgré un CR7 toujours en verve. C’est le Milan en plein renouveau qui occupe le devant de la scène, grâce notamment à l’apport de Zlatan Ibrahimovic, mais aussi d’Ismaël Bennacer qui a séduit toute l’Italie. Est-ce à dire que c’est l’année des Milanais ? Tout porte à le croire. Enfin en Ligue 1, le PSG est loin de pouvoir conserver son titre. D’habitude à pareille époque, les Parisiens ont déjà fait la différence avec leurs concurrents. Il n’en est rien cette fois. Pire, ils ont été délogés ce week-end du fauteuil de leader après leur défaite, à domicile, devant l’Olympique Lyonnais. Ce sont justement les Gones qui l’occupent désormais en compagnie de l’équipe en forme du moment, Lille.
Il n’est pas dit néanmoins que les favoris habituels ne se reprennent pas dans les semaines à venir. Mais force est de constater que cette saison, les grands championnats européens promettent un plus grand suspense au grand plaisir des millions de fans à travers le monde.
Ali Nezlioui
