Le ministre de la Communication, Hamid Grine a indiqué, hier à Béjaïa, que «l’Algérie n’a jamais eu l’intention de bloquer les réseaux sociaux», utilisés parfois avec excès pour écorner son image. «Jamais, elle n’a eu l’intention, ni évoquer l’éventualité de bloquer les réseaux sociaux», a-t-il affirmé, soulignant que cette attitude est inscrite au titre du «prix à payer pour la démocratie». Intervenant, à l’occasion d’une conférence sur «le droit du citoyen à une information fiable», Grine, n’a pas manqué cependant de mettre en garde contre «les excès», «les dérapages» et les malveillances pouvant naitre de l’usage de ces réseaux. «Il faut être vigilant», a-t-il souligné en évoquant certaines sources, produites essentiellement par des groupes d’intérêts a-t-il dit. Abordant la question des médias nationaux, le ministre, a estimé que malgré quelques excès ils «restent patriotiques et responsables». «L’Arav seule habilité pour sanctionner les chaînes» L’Autorité de régulation de l’audiovisuel (Arav) est la seule institution habilitée à sanctionner les chaînes de télévision dont les bureaux sont accrédités en Algérie en cas de dérapage, a affirmé, également le ministre. Les chaînes non agréées sont du ressort du ministère de la Communication. «C’est l’Arav qui a les prérogatives pour sanctionner les chaînes concernées, y compris d’aller jusqu’à la fermeture en cas de manquement grave», a affirmé le ministre de la Communication en marge d’une conférence à Béjaïa sur les réseaux sociaux. «La loi du 24 février 2014 donne le pouvoir à l’Arav, y compris de supprimer les autorisations», a-t-il détaillé. Hamid Grine a démenti l’existence de différend avec l’Arav. Interrogé par un journaliste sur «l’inactivité de l’Arav et un éventuel conflit avec le ministère, il a répondu : «L’ARAV active toujours et nous n’avons aucun différend avec elle. Les prérogatives sont claires. C’est une instance indépendante chargée de réguler le paysage audiovisuel»