Les travaux de la 5e session de la Commission mixte algéro-éthiopienne se sont tenus dimanche soir dans la capitale éthiopienne, sous la coprésidence du ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, et de son homologue éthiopien, Gedion Timothewos.
La délégation algérienne comprenait des hauts responsables issus d’une dizaine de départements ministériels, traduisant l’ampleur du partenariat stratégique entre les deux pays. Cette session fait suite aux engagements pris en février dernier entre le président Abdelmadjid Tebboune et le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, en vue de hisser la coopération bilatérale à un niveau supérieur. Les deux parties ont affiché une volonté claire de diversifier leur coopération, en se concentrant sur les secteurs de l’industrie pharmaceutique, de l’agriculture, de l’agroalimentaire, de l’énergie, des mines, du transport aérien, des start-up et de l’enseignement supérieur. Des domaines jugés complémentaires pour les deux économies. Treize nouveaux textes juridiques ont été signés à cette occasion, portant le total du cadre juridique bilatéral à près de 40 accords. Ces textes couvrent non seulement les domaines économiques, mais aussi la culture, le sport, l’enseignement supérieur, les archives, et les sciences spatiales, illustrant l’ambition d’un partenariat global et durable. Au plan politique, un communiqué conjoint a mis en exergue la convergence de vues entre l’Algérie et l’Éthiopie sur les grands dossiers internationaux, notamment en Afrique. Les deux pays ont réaffirmé leur attachement aux principes de la Charte de l’Union africaine et de celle des Nations Unies. Par ailleurs, l’Algérie et l’Éthiopie ont unanimement réaffirmé leur soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, lors de cette même session. Ils ont souligné leur engagement envers les résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale de l’ONU relatives à la décolonisation, ainsi que leur attachement au cadre juridique international encadrant la question du Sahara occidental. Ahmed Attaf, dans son allocution de clôture, a salué les « résultats concrets et ambitieux » de cette rencontre, rappelant l’importance de ratifier rapidement les nouveaux accords, de suivre rigoureusement leur mise en œuvre, et de mobiliser les milieux d’affaires pour transformer les engagements en projets opérationnels. Il a également mis en avant la qualité des concertations bilatérales, soulignant une parfaite convergence stratégique entre Alger et Addis-Abeba sur les plans politique, économique et diplomatique. Les prochaines étapes incluront le suivi technique des accords signés et un approfondissement de la coopération dans les fora multilatéraux africains et internationaux.
Nora Mohammedi






