Le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi a annoncé, hier, à Alger le retrait de 50 à 55 produits intrants de liste des produits interdits à l’importation. Ce retrait vient suite à l’indisponibilité de ces produits dans le marché national.
« Après l’évaluation finale, on a constaté qu’actuellement certains produits ne sont pas disponibles sur le marché national du fait que la production nationale ne les produit pas. Ces produits seront retirés de la liste des 851 des produits interdits à l’importation. Il s’agit de 50 à 55 produits exclusivement des intrants avec quelques produits finis», a déclaré le ministre en marge de l’Assemblée générale ordinaire de la Chambre de commerce et d’industrie (Caci) qui s’est tenue à l’hôtel El Aurassi.
Le ministre a souligné que la production nationale doit aller «au-delà de la transformation finale», dans ce sens, il a appelé les producteurs «à remonter dans l’amont et exploiter le potentiel existant pour améliorer le taux de la valeur ajoutée locale». En outre, le ministre du Commerce a annoncé la mise en place d’«un droit additionnel de sauvegarde» destiné à «protéger la production nationale» et qui sera appliqué sur certains produits importés. Le premier responsable du secteur a indiqué que cette mesure est «en cours d’étude», sans toutefois donner plus de détails. La directrice générale de la CACI, Ouahiba Bahloul a indiqué que le programme d’action de la Chambre pour 2018 s’articule sur l’organisation des rencontres régionales ayant pour but l’examen des potentialités de chaque région du pays et donner plus de visibilités aux investisseurs. «Nous voulons que cette dynamique territoriale puisse donner des résultats et faire remonter l’information sur le potentiel économique et l’élargir sur l’ensemble du territoire national».
Le développement à l’international est également dans le plan de la CACI. Selon la directrice générale, une action de promotion a été engagée à travers l’organisation des missions économique, la participation des foires et salons organisés. «L’objectif est de permettre aux opérateurs économiques de voir ce qui se fait de l’autre côté, leur donner l’assurance pour qu’ils soient confiants et être compétitifs afin de pouvoir exporter leurs produits», a souligné Bahloul. S’agissant de la formation, la responsable a indiqué que ce volet est au cœur du métier de la Chambre du commerce à travers le monde que ce soit des Chambre publiques ou privées. «Ces formations représente pour nous une source de financement et surtout rapprocher le monde de l’entreprises par la formation», a-telle indiqué ajoutant la nécessité de former par rapport aux besoins exprimés par l’entreprise. Pour sa part, Laïd Benamor, PDG du groupe Benamor et président de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie se dit «favorable à la liste d’interdiction des importations». Selon lui, cette liste a donné «un souffle» à notre économie. «Tous les pays se protègent (…).
Cette liste a incité beaucoup d’opérateurs à penser différemment à investir». Par ailleurs, Benamor a répondu aux questions des intervenants liées au statut. Il a indiqué que cette question est en cours de discussion avec le ministre du Commerce pour effecteur une révision. «On peut faire des choses importantes avec le statut actuel, mais il y a des carences enregistrées. A cet effet, nous travaillons pour la révision des statuts actuels et assigner à la Caci l’organisation des activités avec différentes parties de la sphère économique». Le PDG a mis l’accent sur la nécessité de renforcer la communication entre les autorités locales et les opérateurs économiques notamment sur le plan régional. S’agissant du financement de la CACI, l’interlocuteur a indiqué que la demande actuelle est l’autonomie financière de la Caci, pour qu’elle puisse assurer ses missions. La CACI avait lancé en collaboration avec les chambres de commerce locales, l’Ecole supérieure algérienne des affaires, une formation aux métiers de l’exportation.
La chambre met aussi à disposition des opérateurs une vitrine virtuelle des produits algériens à l’exportation, Exportal, qui est un site web permettant d’afficher, en images notamment, les gammes de produits, leurs caractéristiques techniques, fiches techniques et certaines modalités commerciales pratiques. Le site vise à devenir une référence pour faire découvrir l’offre algérienne hors hydrocarbures, tous secteurs confondus, sur les marchés extérieurs, en vue d’améliorer la visibilité des produits algériens à l’étranger et la visibilité des exportateurs, et par conséquent, contribuer au développement des exportations algériennes hors hydrocarbures. Selon les responsables de la CACI, ce site constitue un outil promotionnel supplémentaire et crédible vis-à- vis des acheteurs étrangers potentiels et bénéficiera de la part des institutions nationales d’une large médiatisation et promotion dans les différentes manifestations à l’étranger. Laïd Benamor souligne que la CACI tente à travers ces formations, d’aider les entreprises et les former dans le métier d’exportation.