L’Algérie a réaffirmé, vendredi, son engagement en faveur des objectifs de complémentarité et d’intégration en Afrique, considérant la création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) comme une étape cruciale vers la réalisation de l’intégration continentale. Dans la contribution présentée lors d’une séance à huis clos sur la Zone de libre-échange continentale africaine dans le cadre des travaux du 17e Sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA), l’Algérie a considéré la création de la ZLECAf comme «une étape cruciale vers la réalisation de l’intégration continentale», estimant que son entrée en vigueur «reflète la forte volonté politique de nos Etats en faveur de la consécration effective de l’Agenda africain de développement 2063 et ses projets pionniers, en vue d’atteindre son premier objectif : une Afrique prospère reposant sur un développement inclusif et durable». Se disant fière de cette «réalisation historique», l’Algérie s’est félicitée de tout ce qui a été réalisé à ce jour. L’Algérie qui a œuvré à la concrétisation de la ZLECAf dès l’amorce des négociations rappelle qu’il s’agit de l’une des plus grandes zones de libre-échange au monde avec un marché de plus de 1,3 milliard de personnes et un PIB combiné d’environ 2.500 milliards de dollars. L’Algérie a, par ailleurs, réaffirmé son engagement en faveur des objectifs de complémentarité et d’intégration en Afrique, lequel «reflète sa vision d’intégration à travers ses infrastructures nationales et son soutien soutenu à toutes les initiatives allant dans ce sens». L’Algérie a rappelé que son action pour «le renforcement des couloirs économiques dans notre région, ainsi que sa participation permanente et qualitative à toutes les réunions consacrées à la redynamisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), s’inscrit dans le cadre de l’effort commun visant à réaliser les aspirations de nos peuples quant à cet accord». Cet accord devra permettre d’«augmenter le taux de commerce inter-africain, estimé actuellement à près de 15%, à des niveaux dignes de nos capacités et de nos aspirations», outre «la création d’un marché africain qui assure une libre circulation des marchandises entre les pays et d’instaurer, par la suite, une union douanière et un groupe économique africain à l’horizon 2028 à même de concurrencer les autres blocs économiques internationaux». «Notre sommet intervient dans une conjoncture internationale spécifique dont les répercussions nous obligent à adhérer, plus que jamais, à un processus plus sérieux pour la redynamisation de nos outils économiques et la mobilisation de nos capacités à même de réaliser nos aspirations figurant dans l’agenda de l’UA à l’horizon 2063, notamment la ZLECAF». «Nous estimons que ce sommet est une bonne initiative qui nous offre l’opportunité de concrétiser des approches et des initiatives efficaces qui aboutissent aux meilleurs moyens pour la mise en œuvre de cet accord de manière à réaliser les aspirations de nos peuples, conformément, aux principes et aux nobles idéaux de nos aïeux fondateurs de notre organisation continentale». «Nous sommes pleinement conscients que notre parcours n’est qu’à son début. Nous devons œuvrer davantage pour activer cet accord», a indiqué l’Algérie, soulignant que cela passe à travers «une mise en œuvre efficace de ses outils opérationnels, la libération du commerce et des services, la mise en place des règles de la concurrence, le règlement des conflits et la protection de la propriété intellectuelle». L’Algérie qui a engagé plusieurs réformes économiques «demeure pleinement convaincue de la nécessité de soutenir les politiques économiques visant à hisser le taux de croissance industrielle et de diversification économique dans les pays africains en faveur de la ZLECAF». Pour ce faire, il convient, selon la contribution, de «développer les infrastructures africaines, réaliser des projets structurants, mettre en place un environnement logistique idoine pour le trafic des marchandises, des services et des contacts et réduire les coûts des transports et des investissements». Il convient de rappeler que «l’entrée en service de la ZLECAF, en janvier 2021, intervenait dans une conjoncture spéciale marquée par la propagation de la pandémie du coronavirus et l’exaspération de ses multiples répercussions qui nous placent, sans l’ombre d’un doute, face à nos responsabilités en matière de consolidation de la coopération et de la solidarité internationales ou encore l’activation des mécanismes de l’action multilatérale». Cette démarche, note le document, tend à «relever conjointement ces défis, instaurer les fondements d’un nouvel ordre mondial post-Covid, établir les normes de justice et d’équité et assurer la participation égale de tous les pays sans distinction aucune». Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune avait exprimé ses remerciements et sa reconnaissance à l’Etat frère du Niger pour la bonne organisation de cet évènement d’envergure, souhaitant «plein succès aux travaux de ce sommet», axés sur l’industrialisation et la diversification économique en Afrique, ainsi que sur la ZLECAF.
R. E. /Ag.