Commerce extérieur : Les importations…le maillon faible des gouvernements successifs!

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Le bilan du commerce extérieur de l’Algérie sur ces quatre dernières année a montré que le dossier des importations restent le maillon faible des gouvernements et les ministres qui se sont succédé, eux qui ont multiplié des mesures visant à freiner la facture d’importation mais en vain et sans aucun résultat concret.

Il est utile de rappeler les mesures prises en ce sens, entre autres l’instauration des licences d’importation et l’interdiction à l’importation de pas moins de 851 produits. Selon des chiffres des Douanes, le déficit commercial a reculé de 53% sur les sept premiers mois de l’année en cours. En effet, cette situation n’est plus reluisante dans la mesure où les importations n’ont baissé que de 289 millions de dollars pour s’établir à hauteur des 26.9 milliards de dollars contre 27.49 milliards de dollars fin juillet 2017. Une simple lecture des chiffres des Douanes publiés dimanche par l’APS permet de réaliser que la baisse du déficit commercial n’est pas dû au recul des importations mais plutôt par une hausse des exportations en hydrocarbures (pétrole et gaz) pendant cette période, sachant que les exportations hors-hydrocarbures se sont chiffrés à 1.63 md USD, et c’en dépit d’une hausse de 50% par rapport au juillet 2017. Au total, l’Algérie a exporté pour 23.65 mds USD pendant les sept premiers mois de 2018, contre 20.20 mds USD à la même période de 2017, soit une hausse de 3.45 mds USD (+17.08%). Pour ce qui est des importations, les statistiques révèlent que malgré une batterie de mesures prises par le gouvernement, elles n’ont reculé que de 289 millions de dollars. Un chiffre qui reste en deçà des aspirations du gouvernement qui se vante de ses démarches qu’il juge susceptible de freiner les dépenses en devise. Toujours dans l’optique de freiner la facture d’importation, l’Exécutif avait annoncé janvier dernier une liste de 851 produits interdits à l’importation avant d’être élargie quelque temps plus tard. Un procédé qui a également fait défaut et n’a pas abouti à des résultats escomptés. Ce qui renseigne de la situation de l’économie nationale essentiellement basée sur l’importation. Idem pour les licences d’importation instaurées en 2015 à la suite de la chute drastique des cours de pétrole, ce qui a entraîné une baisse considérable des revenus du pays en devises. Face à cette situation, le gouvernement envisage d’appliquer courant ce mois des taxes sur l’importation des produits pouvant être fabriqués localement, dont le taux oscille entre 30 et 200%. L’objectif étant de protéger le produit national et de baisser les importations. Avec l’entrée en vigueur de cette nouvelle mesure, le gouvernement aura ainsi pris trois procédés différents en trois ans, ce qui signifie que l’Exécutif peine à trouver formule magique pour maîtriser ce dossier encombrant. Autrement dit, le gouvernement semble impuissant devant l’influence des barons d’import-import.

Moussa O