Le déficit commercial de l’Algérie a atteint 97 millions de dollars (mds usd) sur les deux premiers mois de 2018, contre 2,33 milliards de dollars à la même période de 2015. Ce qui représente un recul du déficit de 96%.
Selon un bilan du Centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes (Cnis), le taux des exportations a sensiblement augmenté. De janvier à février les exportations se sont chiffrées à «7,101 milliards de dollars (mds usd) contre 5,67 mds usd», ce qui correspond à une hausse de 25,24% à une baisse équivalant à 1,431 mds usd. Comme attendu, les importations, ont reculé de 10, 05% et se sont chiffrées à «7,198 mds usd de janvier à février 2018 contre 8,002 mds usd à la même période de l’année écoulée». Les nouveaux taux enregistrés peuvent attester de la bonne fonctionnalité des mesures entreprises par les pouvoirs publics, dans le cadre, notamment la réduction de la facture des importations et le rééquilibrage de la balance des paiements. Outre l’application puis la suppression du régime des licences d’importation, il a été procédé à l’élaboration, en 2015, d’un projet de décret, relatif aux activités économiques soumises à inscription au registre du commerce Ledit projet, avait expliqué un des responsables auprès du ministère du Commerce, est une mesure qui s’inscrit dans le cadre de la gestion et la régulation des activités commerciales. Ce projet de texte «dissocie» les activités d’importation de revente en l’état de celles d’exportation qui étaient libellées sous une unique dénomination à savoir, import export.
Cette mesure a été décidée après découverte, par le ministère du Commerce, que sur les milliers d’opérateurs exerçant dans le commerce extérieur, 1% seulement sont versés dans l’exportation. Par ailleurs, le document des douanes, révèle que les exportations hydrocarbures continuent à représenter l’essentiel des ventes algériennes vers l’étranger. Les exportations ont assuré la couverture des importations à hauteur de 99% durant les deux premiers mois de 2018 contre 71% à la même période de l’année précédente. Ceci dit, les performances économiques du pays lourdement touchées par la baisse des cours du pétrole. Ce qui a, à la fois, engendré une baisse de la croissance du produit inté- rieur brut (PIB) réel, mais aussi la difficulté d’exportation des produits issus des hydrocarbures. Cependant, la progression des activités de production, notamment après la signature de l’accord de l’Opep, relatif à la limitation de la production pour faire remonter les prix, signé en 2016, appliqué en 2017 et renouvelé jusqu’à fin 2018, laisse croire à un regain de croissance de l’économie nationale et de la croissance du PIB Pour rappel, le déficit commercial avait atteint les 15,04 milliards de dollars (mds usd) sur les neuf premiers mois de 2016, contre un déficit de 12,53 mds usd à la même période de 2015.Une hausse avait également été enregistrée sur les 8 premiers mois de 2016. Le déficit avait augmenté de plus de 26% en s’établissant à «13,997 milliards de dollars (mds usd) contre de 11,06 mds usd à la même période de 2015».