Dans le cadre de la tournée promotionnelle de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), prévue du 4 au 10 septembre prochain à Alger, la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) a annoncé son intention d’ouvrir une succursale régionale en Algérie, renforçant ainsi sa présence sur le continent africain.
Lors d’une rencontre organisée mardi dans la capitale, Ayman El Zoghbi, directeur du commerce, de l’investissement et du financement des entreprises auprès d’Afreximbank, a précisé que la banque est en contact avec la Banque d’Algérie afin d’appuyer les banques algériennes désireuses d’ouvrir des succursales dans d’autres pays africains. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie globale de soutien à l’expansion des institutions financières africaines. Le responsable a souligné l’engagement de la banque, dont le siège est situé au Caire, à financer les importateurs africains de produits algériens, mettant en relief le rôle grandissant de l’Algérie dans le paysage économique continental. Il a également réaffirmé la disponibilité d’Afreximbank à accompagner les entreprises algériennes, notamment dans les secteurs du BTP, à travers des projets déjà financés en Afrique de l’Ouest et du Nord. Par ailleurs, M. El Zoghbi a mis en exergue l’importance de l’IATF 2025, qui constituera une plateforme essentielle de rencontres et de mise en relation entre opérateurs économiques africains, leur donnant accès à des bases de données, à des informations institutionnelles, et à des opportunités d’investissement. En marge de cette rencontre, le représentant d’Afreximbank a indiqué que la banque étudie actuellement sa participation au financement du projet de gazoduc transsaharien reliant le Nigeria à l’Algérie via le Niger. Ce mégaprojet vise à exporter du gaz vers l’Europe et d’autres marchés internationaux. Les échanges ont aussi permis de mettre en lumière les perspectives offertes par la Foire en matière de coopération, de partenariats et de signature de contrats entre entreprises algériennes et africaines. Ali Oumellal, représentant du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), a qualifié l’IATF 2025 d’opportunité stratégique pour booster les exportations hors hydrocarbures. Il a notamment mis en avant la compétitivité croissante de plusieurs secteurs industriels algériens, tels que la pharmacie, la cimenterie et l’agroalimentaire, respectueux des normes internationales. De son côté, Ali Mabroukine, représentant de l’Union nationale des entrepreneurs publics (UNEP), a salué les réformes économiques récemment engagées, en particulier la nouvelle loi sur l’investissement, qui établit une égalité entre les secteurs public et privé, estimant qu’elle ouvrira la voie à un afflux d’investissements dans les années à venir. Intervenant à son tour, le directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), Omar Rekkache, a annoncé la tenue d’un sommet restreint en marge de la Foire, réunissant les directeurs des agences africaines de promotion de l’investissement, en coordination avec la WAIPA (World Association of Investment Promotion Agencies). Ce sommet sera l’occasion de présenter les atouts de l’Algérie en matière d’investissement, de climat des affaires, et les facilités offertes aux investisseurs, notamment en matière de foncier économique. Les participants ont unanimement salué l’initiative algérienne d’organiser l’IATF 2025, y voyant un levier stratégique pour renforcer le commerce intra-africain, diversifier les exportations nationales et accélérer l’intégration économique du continent.
Selma Dey
