Commémoration de la Journée du chahid: Les martyrs Souidani Boudjemaâ et Djilali Bounaâma ont joué un rôle majeur pour l’indépendance de l’Algérie

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Les chouhada Souidani Boudjemaâ et Djilali Bounaâma ont joué un grand rôle pour l’indépendance de l’Algérie et figuraient parmi les cadres et dirigeants les plus éminents de la Wilaya IV historique lors de la Guerre de Libération nationale, ont affirmé les participants à une journée d’étude tenue ce mardi à Blida dans le cadre de la commémoration de la Journée du chahid (18 février). Des universitaires ont évoqué, lors de cette journée d’étude organisée par la Direction de la sûreté de wilaya, en coordination avec la Direction des moudjahidine et ayants droit, à l’occasion de la Journée nationale du chahid, l’histoire du combat et des sacrifices qui ont étayé la vie de ces deux héros nationaux. Dans sa communication, Chetouane Nadhira, de l’université de Khemis Miliana (Aïn Defla), a abordé le parcours révolutionnaire de cet «éminent militaire, le héros et chahid Souidani Boudjemaâ», mort au champ d’honneur deux ans seulement après le déclenchement la Guerre de Libération nationale. Mme Chetouane a indiqué que le chahid Souidani Boudjemaâ, né le 10 janvier 1922 à Guelma, «a amplement contribué à ancrer les bases de la lutte armée et de l’action révolutionnaire», soulignant son amour de la patrie, son rejet de l’avilissement et de la discrimination raciale, politique pratiquée par la France coloniale à l’encontre des citoyens algériens qu’elle qualifiait à l’époque d’«indigènes».

L’universitaire a aussi évoqué les principaux facteurs ayant contribué au développement de sa forte personnalité, dont son adhésion au mouvement des Scouts musulmans algériens (SMA), qui lui a inculqué l’amour de la patrie, ainsi qu’au mouvement national algérien à l’âge de 20 ans, avant de prendre part à plusieurs actions menées contre le colonisateur français, dont la célèbre attaque contre la poste d’Oran le 4 avril 1949, après avoir rejoint l’Organisation spéciale (OS). Le chahid Souidani Boudjemaâ, également membre du groupe des 22, qui était derrière le déclenchement de la lutte armée le 1er Novembre 1954, a aussi contribué à la sensibilisation à la Révolution en expliquant ses principes à travers le pays, jusqu’au jour où il tomba au champ d’honneur le 16 avril 1956. Reda Chetouia, de l’université Ali-Lounici d’El Affroun (Blida), a évoqué, pour sa part, le parcours du chahid Djilali Bounaâma, qui était connu pour son dynamisme et sa force qui ont fait de sa région natale, l’Ouarsenis, une citadelle imprenable du Front de libération nationale. Selon M. Chetouia, Djilali Bounaâma est né le 6 avril 1926 dans le douar de Bordj Bounaâma de Tissemssilt. Il rejoignit notamment le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques et l’Organisation spéciale jusqu’au déclenchement de la Révolution. Il fut promu en 1957 au grade de commandant de la 3e Région. Son sens de l’organisation politique, administrative et sociale avait transformé cette région en une zone interdite au colonisateur français. Après sa nomination à la tête de la Wilaya IV historique, suite à la mort au champ d’honneur des commandants Si Mhamed Bouguera et Si Salah, il choisit la ville de Blida, cœur de le Mitidja, pour y installer son poste de commandement (PC).

Le 8 août 1961, l’ennemi découvre la cache de Djilali Bounaâma dans un domicile du centre-ville de Blida, où un groupe fut envoyé pour son élimination. Il y mourut en martyr en compagnie d’un certain nombre de ses camarades, marquant ainsi en lettres d’or une autre page de la glorieuse histoire de l’Algérie, et du sacrifice de ses valeureux enfants pour sa liberté, pour son indépendance. Les participants à cette rencontre ont souligné l’importance de commémorer ce genre d’événements nationaux pour perpétuer la mémoire des héros et pour faire connaître leur combat libérateur aux générations futures. Des familles des martyrs et de nombreux participants ont été honorés à la clôture de cette manifestation.