On connaît désormais la date de la tenue du tirage au sort de la prochaine phase finale de la CAN au Maroc prévue du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026. Il aura lieu le 27 janvier 2025 à Rabat. Ainsi en a décidé le Comité exécutif de la CAF réuni lundi à Marrakech en marge de la cérémonie des CAF Awards. Marrakech, Rabat, la CAN…
Le Maroc est devenu le centre névralgique et la plaque tournante du football africain. Toutes les décisions importantes y sont prises, alors que le siège de la Confédération au Caire est devenu un simple bloc administratif où on les entérine. Les Egyptiens ont vu leur influence se réduire comme une peau de chagrin, notamment depuis l’émergence d’un certain Fouzi Lekjaâ. L’homme qui tirait les ficelles derrière le rideau ne se cache plus, à présent tout le monde ou presque vient manger dans sa main. Il fait la pluie et le beau temps faisant passer le président, Patrice Motsepe, pour une marionnette. La sélection marocaine qui accueille chez lui pratiquement tous ses adversaires en aller-retour n’étonne plus personne encore moins les offusquer. Une fatalité que tout le monde accepte avec résignation. Que les Marocains organisent en 2025 et 2026, les deux prochaines éditions de la CAN U 17, c’est normal, car il n’y a pas d’autres pays en Afrique capable d’abriter ce genre d’événements. La force de l’habitude, diriez-vous, surtout depuis la prise de pouvoir de Lekjaâ et ses connivences avec le président de la Fifa, Gianni Infantino. Les deux hommes ont, semble-t-il, signé un pacte avec la complicité de Motsepe. Un contrat gagnant-gagnant qui leur permet de régner sans partage sur la CAF. Quant à Infantino, il est assuré d’obtenir le vote et le soutien des Africains dans toutes les circonstances. Un fait accompli qui risque de s’inscrire dans la durée, si les autres Fédérations ne s’insurgent pas. Pour le moment, de nombreux membres de la CAF se complaisent dans cette situation pour des intérêts strictement personnels. Il faut savoir que la gestion au niveau de la CAF n’a jamais été un modèle de transparence, tout se fait dans l’opacité. Une lutte de clans et d’influence qui change au gré des intérêts des uns et des autres. Cela ne changera pas tant que les régimes politiques en Afrique ne se démocratisent pas totalement. L’un ne va pas sans l’autre. Le football africain est en somme l’otage de la politique, il ne pourra pas s’émanciper sans une volonté de part et d’autre. Celle-ci est inexistante actuellement et rien n’indique que les choses évolueront dans le bon sens dans les années à venir. C’est manifestement une spirale infernale qui tire tout un Continent vers le bas. Un cercle vicieux dont on n’est pas près de s’en sortir.