Cogestion durable de la pêche artisanale: Un récif artificiel de 10 hectares à Bousfer, vitrine d’un partenariat algéro-japonais réussi

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Un atelier scientifique dédié à la présentation des premiers résultats du récif artificiel de Bousfer, installé en 2024 à l’ouest de la wilaya d’Oran, s’est tenu samedi en marge de la 10ᵉ édition du Salon international de la pêche et de l’aquaculture (SIPA 2025), au Centre des conventions d’Oran. Ce projet pilote, mené dans le cadre d’un partenariat algéro-japonais, marque une avancée majeure dans la préservation des écosystèmes marins et la promotion d’une pêche artisanale durable.

L’initiative s’inscrit dans le programme de coopération entre le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, la JICA (Agence japonaise de coopération internationale) et l’association écologique marine Barbaros, visant la cogestion de la pêche artisanale. Selon Amar Oucheli, directeur du développement de la pêche au ministère, trois autres projets similaires sont actuellement en cours de réalisation à Skikda, Tipaza et Tizi Ouzou, confirmant la volonté des deux pays d’étendre cette expérience réussie à l’ensemble du littoral algérien. Présent à l’atelier, l’ambassadeur du Japon à Alger, Suzuki Kotaro, s’est félicité des résultats obtenus, qualifiant le récif de Bousfer de « projet très réussi ». Il a souligné que cette réussite encourage sa reproduction dans d’autres zones côtières du pays. De son côté, l’expert japonais Nanao Hitonori, représentant de la JICA, a indiqué que des missions régulières de suivi sous-marin sont effectuées depuis l’installation du récif en novembre 2024. Ces observations ont révélé une forte présence de poissons et de plancton, témoignant de la création d’un écosystème marin fonctionnel autour de la structure. Selon Amine Chakouri, secrétaire général de l’association Barbaros, le récif de Bousfer — premier du genre en Algérie — couvre une superficie de 10 hectares, dont 500 m² déjà aménagés. Le taux de réalisation a atteint plus de 80 %, et le site évolue progressivement vers un véritable « village récif », grâce aux extensions programmées.
Ce projet constitue un levier pour la reconstitution des habitats marins, la préservation de la biodiversité et le développement de la pêche artisanale locale. L’atelier, qui a réuni des représentants du secteur de la pêche et de l’aquaculture, des chercheurs du CNRDPA, des universitaires, des pêcheurs artisanaux et des associations locales, a confirmé la pertinence de cette approche écologique et participative, appelée à devenir un modèle régional de gestion durable des ressources marines.

Selma Dey

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