La Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS) a intégré les sondes urinaires dans la nomenclature des remboursements au profit des assurés sociaux et ayant droits, a annoncé le directeur du contrôle médical à la CNAS, Djamal Matari.
La CNAS a procédé à l’application de cette mesure à partir de jeudi dernier, matérialisant ainsi, la convention signée récemment entre la Direction générale de la CNAS et l’Office national d’appareillages et accessoires pour personnes handicapées (ONAAPH), en réponse aux attentes des associations des malades et des professionnels de la santé, a indiqué Dr Matari en marge de la 8e rencontre régionale « CNAS-Médecins prescripteurs ». Selon une étude effectuée par la CNAS, le prix de référence d’indemnisation de cet appareillage sera dans la limite de 280 DA la sonde urinaire, car le malade peut utiliser, tout au plus, cinq (5) sondes urinaires par jour, pour éviter certaines complications médicales pouvant conduire à l’insuffisance rénale, selon la même source. Cette nouvelle mesure concerne trois types de malades qui souffrent de problèmes d’incontinence, à savoir les enfants atteints de Spina Bifida grave, les cas traumatisés du rachis, qui sont provoqués par accident de circulation ou de travail ou une inflammation et ceux souffrant de sclérose en plaques à un stade avancé, a souligné Dr Matari, affirmant que ces malades seront pris en charge à cent pour cent par la CNAS et l’indemnisation de la sonde urinaire sera également à cent pour cent. La prescription de la sonde urinaire ne touche par l’ensemble des médecins prescripteurs. Elle concerne uniquement les spécialistes exerçant au niveau des hôpitaux publics qui doivent apprendre aux malades comment utiliser la sonde, car il s’agit d’un acte médical qui ne peut pas être effectué par n’importe qui mais uniquement par un malade pour éviter les dangers sanitaires. Cette rencontre régionale, la 8e du genre, a été une occasion de plus pour les professionnels de la santé d’échanger les expériences sur la meilleure manière de faire la sensibilisation sur l’amélioration de la protection sanitaire et la rationalisation de la prescription médicale, outre le renforcement du partenariat avec les différents intervenants qui contribuent à mettre fin aux pratiques malsaines de certains médecins qui délivrent des congés de maladie de complaisance, a-t-il ajouté. Organisée par la CNAS en partenariat avec les sociétés savantes, la rencontre a enregistré la participation de médecins généralistes, spécialistes et médecins prescripteurs relevant du secteur public et privé.
Y.D