Un nouveau round de négociations est annoncé par le ministère de l’Education nationale et les représentants du Cnapeste. Cette action signe le début d’une longue phase de rebondissements, ou pas. La ministre de l’Education nationale Nouria Benghabrit a reçu, hier matin, les représentants du bureau de Béjaïa du Conseil national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (CNAPESTE) pour tenter de trouver des solutions qui mettraient fin à la grève entamée dans le secteur de l’éducation, et maintenue dans la wilaya. Cette rencontre signe le lancement d’un nouveau round de négociations entre le ministère et le bureau local, après que le dialogue ait échoué avec celui d’Alger. La ministre a en fait, refusé de recevoir les représentants du bureau national, qui est à l’origine de cette grève illimitée entamée le 30 janvier. La ministre n’a pas voulu donner du crédit à ce mouvement et ira jusqu’à le qualifier d’antiréglementaire. A la veille du débit début de la grève, une réunion avait regroupé les représentants du ministère de tutelle et ceux du CNAPESTE, qui s’est toutefois achevée sans qu’un accord ne soit trouvé. Les représentants du syndicat avaient, en effet, appelé à rencontrer la ministre en personne jugeant qu’elle seule était en mesure de répondre à leurs doléances. Lors d’une conférence de presse tenue, ce dimanche, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, Nouria Benghabrit avait rappelé la disponibilité de son département à étudier les préoccupations du personnel gréviste et d’assurer la continuité des cours. Une instruction a d’ailleurs été adressée aux directeurs d’établissements de «procéder au remplacement provisoire des grévistes, relevant qu’il n y a aucun établissements scolaire qui est totalement paralysé par cette grève». Comme l’a réitéré la ministre, l’«école algé- rienne a besoin d’être protégée» et nécessite la conjugaison de tous les efforts pour que l’objectif soit atteint et qu’il était tout à fait intolé- rable de sacrifier, encore une fois, l’élève. La grève enclenchée fin janvier est la grève de trop. Le secteur est proie à ce genre de mouvement depuis plus de quatre ans. Les nombreux appels à la grève lancés durant cette période ont reçu des réponses favorables tandis que d’autres n’ont pu faire l’unanimité. Qu’importe le flux et le taux de suivi, les mises en garde et les ponctions sur salaire, les syndicats du secteur reviendront encore à la charge. Car avant de réclamer la satisfaction des revendications socioprofessionnelles, ces syndicats disent vouloir démontrer, par le biais de la protestation, leur attachement au respect de l’activité syndicale.