Le mouvement de grève engagé par les étudiants en chirurgie dentaire et pharmacie touche à sa fin. Les nombreuses rencontres tenues avec la tutelle ont finalement pu aboutir à un consensus. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a annoncé jeudi, en marge d’une séance plénière à l’APN, consacrée aux questions orales, que l’ensemble des revendications des étudiants en pharmacie et chirurgie dentaire sera pris en charge. Cette déclaration fait suite à la récente rencontre tenue entre le Premier ministre, Abdelmalek Sellal et les représentants des étudiants grévistes et celles tenues au niveau du ministère. Le ministre explique toutefois, que la tutelle ne pourra satisfaire que les demandes «objectives et logiques». D’ailleurs, quelques-unes ont d’ores et déjà été prises en charge. Certaines revendications exprimées lors de mouvements de protestation organisés dans certaines Universités, informe le ministre ne relevaient pas de son secteur comme celles relatives au recrutement et aux stages pratiques de fin d’études. D’autres, pour leur part, sont qualifiées d’acte de «manipulation par certaines parties à des fins connues de tous». Le ministre avait auparavant mis en garde les étudiants contre les tentatives de «certaines parties visant à semer l’anarchie, notamment à l’heure actuelle». Il réitère donc son appel à la vigilance. S’agissant des revendications soulevées par les étudiants en pétrochimie de l’Université de Constantine le ministre informe qu’il «n’est pas possible de délivrer deux diplômes (master+ingénieur) dans une seule spécialité et pour une période d’études de 5 ans». Pour ce qui est des étudiants en biomédical, Hadjar informe encore que «les diplômes délivrés par les Universités algériennes sont reconnus», de même pour «tous les diplômes universitaires (…) délivrés sous forme de décret exécutif ou d’arrêté ministériel, et signifiés à tous les départements ministériels, ainsi qu’à la direction de la Fonction publique». Le diplôme de master à distance institué durant l’année universitaire en cours, confirme le ministre, est lui aussi «reconnu et équivaut au master classique». S’agissant de l’amélioration des œuvres universitaires, le ministre Hadjar rappellera que son département s’engageait à «changer le mode de fonctionnement de l’Office national des œuvres universitaires». A une question sur la possibilité d’une dissolution de l’Office, le ministre a précisé que le sujet ne pouvait actuellement être abordé. La question avait-il ajouté, sera discutée lors d’une «conférence nationale consacrée à l’examen du dossier des œuvres universitaires». Les étudiants ont un rôle à jouer dans la vie politique A l’issue d’une rencontre avec les représentants des organisations estudiantines tenue lundi, Tahar Hadjar s’était exprimé sur l’autre rôle que les étudiants peuvent jouer en dehors de l’enceinte universitaire. Il s’agit en effet de les faire participer à la vie politique. Selon le ministre, les étudiants «constituent une frange importante de la société et ont le droit de participer à la vie politique mais loin de l’enceinte universitaire». Plus optimiste, le ministre exprimera le souhait de voir «cette frange» sur les listes de candidatures aux prochaines législatives. L’autre rôle attendu des étudiants est la contribution à la sensibilisation des citoyens à participer massivement aux différentes échéances électorales.