La Chine a appelé mercredi à maintenir l’accord international sur le programme nucléaire iranien, après la décision de Téhéran de cesser d’appliquer certains de ses engagements pris dans le cadre de ce texte signé en 2015.
Le Conseil suprême de la sécurité nationale (CSSN) iranien a annoncé auparavant que le pays allait cesser de limiter ses réserves d’eau lourde et d’uranium enrichi, revenant sur l’engagement qu’il avait pris dans l’accord conclu à Vienne en 2015.
« Maintenir et appliquer l’accord est de la responsabilité de toutes les parties », a déclaré devant la presse le porte-parole de la diplomatie chinoise, Geng Shuang.
Pékin est toujours partie à cet accord avec cinq autres pays (Iran, Allemagne, France, Grande-Bretagne et Russie) depuis le retrait des Etats-Unis l’an dernier.
« Nous appelons toutes les parties en présence à faire preuve de retenue, à renforcer le dialogue et à éviter une escalade des tensions », a ajouté M. Geng, rappelant que la Chine s’opposait aux sanctions unilatérales des Etats-Unis contre l’Iran.
Mais les Etats-Unis, qui se sont retirés du texte il y a exactement un an, ont rétabli des sanctions contre Téhéran, affectant lourdement l’économie du pays et les relations commerciales entre l’Iran et les autres pays parties à l’accord.
Les Européens, la Chine et la Russie ont maintenu leur engagement mais se sont montrés jusqu’ici incapables de respecter leur promesse de permettre à l’Iran de bénéficier des avantages économiques qu’il escomptait de l’accord en contournant les sanctions américaines.
Mardi, le Conseil suprême de la sécurité nationale iranien a donné « 60 jours » à ces pays pour « rendre opérationnels leurs engagements en particulier dans les secteurs pétrolier et bancaire ».
Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères avait déjà fait sous-entendu que l’Iran n’allait pas prendre indéfiniment son mal en patience. « La patience de l’Iran a des limites », prévient-t-il régulièrement.






