Le Niger se dresse, cet après-midi (17h), sur le chemin de l’équipe nationale pour tenter de lui barrer la route vers la finale du CHAN. Mais les poulains de Madjid Bougherra semblent déterminés à aller au bout de leur rêve en remportant le seul titre continental manquant dans la vitrine de la FAF.
L’opération a été déclenchée à Baraki au stade flambant neuf Nelson-Mandela et se poursuit ce mardi à Oran à l’occasion de la demi-finale. C’est la première fois, depuis le début de la compétition, que les Verts quittent leur cocon de Sidi Moussa pour rejoindre Oran où est programmé leur match contre le Niger. Mais ils ne seront nullement dépaysés, puisqu’ils ont déjà évolué dans cette ville. Ils recevront certainement le même accueil qu’à Baraki. L’on s’attend d’ailleurs à une ambiance exceptionnelle, cet après-midi, au stade Miloud-Hadefi, que seul le public oranais sait créer. Son amour et sa passion pour toutes les équipes nationales ne se démontrent plus. Encore une fois, Mahious et ses camarades pourront compter sur le soutien indéfectible des supporters, véritable 12e homme si besoin est. «Leur présence va transcender l’équipe. A Alger, ils ont poussé l’équipe dans les moments compliqués. Et c’était magnifique», a déclaré hier le coach national juste après son arrivée à Oran. Bougherra est revenu par ailleurs sur son adversaire du jour, le Niger, une équipe dont il faudra se méfier. «Je ne suis pas surpris de voir le Niger en demi-finale. C’est la seule équipe avec l’Algérie qui n’a pas encaissé de but. On s’attend à un match intense», a-t-il prévenu, hier lors de sa conférence de presse. Ce sera, du coup, un choc entre deux formations solides en défense, mais pas seulement. Elles ont l’ambition de remporter le titre. «Des tournois comme celui-ci ne se présentent pas tous les jours. Notre dernière participation à une phase à élimination directe remonte à 2011. Nous devons croire que nous pouvons aller le plus loin possible», a déclaré pour sa part l’entraîneur du Niger, Harouna Doula, avant de préciser que son équipe ne compte pas fermer le jeu face à l’Algérie. «Nous ne jouerons pas un match fermé. Nous allons nous appuyer sur nos forces. Nous devons offrir un beau match aux Oranais». Les Verts sont avertis. Il faut savoir que l’équipe nationale a rejoint ses nouveaux quartiers à Oran, hier lundi. Elle a effectué, lundi soir, une dernière séance d’entraînement sur le terrain annexe du stade Miloud-Hadefi. Le coach national dispose de l’ensemble de son effectif. Kendouci et Aribi qui viennent de signer dans des clubs étrangers, peuvent finalement poursuivre leur parcours avec la sélection. Une bonne nouvelle pour Bougherra. «Les joueurs étaient ravis de cette nouvelle. Moi aussi d’ailleurs», reconnaît-il. En revanche, il ne pourra pas aligner son gardien numéro un, Alexis Guendouz, suspendu pour cette rencontre suite à son exclusion lors du quart de finale contre la Côte d’Ivoire. Mais Chaâl, son remplaçant, peut largement assurer l’intérim. Les deux gardiens sont pratiquement de même niveau. Par ailleurs, toute l’équipe est déterminée à remporter le match et se qualifier à la finale. C’est l’avant-dernier obstacle avant le sacre. Tout le monde est conscient de la mission qui l’attend. Jusqu’à présent, les joueurs se sont donnés à fond sans aucune retenue. Ils sont appelés à fournir encore plus d’efforts à l’occasion de la demi-finale contre le Niger. S’ils n’ont pas été très efficaces, ils ont néanmoins assuré l’essentiel jusqu’à présent. C’est ce que demande le peuple. «Nous allons évoluer chez nous et devant notre public. Nous avons disputé tous nos matchs de préparation sur cette pelouse. Par conséquent, nous allons faire de notre mieux pour nous qualifier à la finale», conclut Bougherra.
Ali Nezlioui
