Baisser de rideau sur pratiquement tous les championnats, ce week-end, en Europe. Cela au moment où chez nous, on vient juste d’entamer la phase retour.
Un retard qui se répercutera forcément sur les organismes des joueurs locaux, puisqu’ils n’auront pratiquement pas de vacances. Heureusement, dirions-nous, que le sélectionneur national puise ses éléments à l’étranger. On comprend dès lors pourquoi le joueur de la Ligue 1 ne peut pas prétendre à une place en équipe nationale. Du moins pas de sitôt. Il est éliminé de facto, à cause d’une programmation improvisée n’obéissant à aucune logique ou méthodologie de travail. Ils sont condamnés à galérer avec le consentement tacite de tous les acteurs du ballon rond. Pendant ce temps, le verdict est tombé en Europe concernant les heureux lauréats de l’exercice 2020-2021. Une fois n’est pas coutume, ce ne sont pas toutes les équipes habituées au trône qui ont été couronnées. Dans les cinq championnats majeurs, Manchester City a tenu néanmoins son rang en accrochant sa septième étoile nationale, en attendant peut-être de remporter sa première étoile européenne, samedi prochain. City a dominé la Premier League, surtout lors de la deuxième partie du championnat. Ryad Mahrez a largement contribué au succès des Citizens, devenant une pièce maitresse dans l’échiquier de Pep Guardiola. C’est son troisième championnat remporté en Angleterre (un avec Leicester et deux sous les couleurs de Man City). Juste consécration pour un joueur atypique extrêmement talentueux. Il est devenu la fierté de tout un peuple. Si le titre de City est plus ou moins conforme à la logique, malgré la concurrence de grosses écuries comme Man Utd, Liverpool ou encore Chelsea, celui de Lille en France est totalement inattendu. Personne n’aurait misé un kopeck sur l’équipe lilloise au début du championnat. Tout le monde ou presque pensait que le sacre est promis au PSG, comme c’est souvent le cas, ces dernières saisons. Les Parisiens, grâce à la manne financière du Qatar, sont au-dessus du lot, pensait-on. Mais la glorieuse incertitude du sport nous réserve parfois quelques belles surprises dont il a le secret. A force de jouer avec le feu, l’équipe de la capitale française a fini par se brûler. C’est Lille qui en a profité pour remporter un titre inespéré. C’est le cas aussi en Espagne où l’Atletico Madrid a coiffé sur le poteau les deux colosses de la Liga, le Real et Barcelone. Une consécration largement méritée des Colchoneros au vu de leur excellent parcours, cette saison. Même s’ils se sont fait peur au finish. En Italie, l’Inter Milan met un terme au long règne et à l’hégémonie de la Juventus. La Vieille Dame malgré la présence dans ses rangs de Cristiano Ronaldo, toujours insatiable, s’est contentée cette fois de la quatrième place. Elle aurait même pu ne pas se qualifier à la prochaine Ligue des champions, si Naples n’avait pas été accrochée lors de la dernière journée du championnat de la Serie A. Enfin en Allemagne, le Bayern demeure, pour sa part, intouchable remportant au passage son neuvième titre consécutif en Bundesliga. Les Bavarois n’ont jamais été aussi dominateurs. Ses adversaires constatent, année après année, leur impuissance devant l’ogre et le rouleau compresseur munichois. Une suprématie insolente presque indécente. Heureusement que ce n’est pas le cas partout sur le Vieux Continent.
Ali Nezlioui






