Au moment où les différents championnats entament leur phase cruciale en ce mois de mars, il est intéressant de faire le point sur les performances des joueurs algériens disséminés un peu partout dans le monde. Si nombreux d’entre eux brillent sur le plan individuel, il n’en est pas de même pour leurs clubs respectifs.
Ainsi en Europe, aucun de nos compatriotes n’est en position d’être sacré champion en fin de saison. Si l’année dernière, Riyad Mahrez, notre meilleur représentant à l’international, a remporté la Premier League, cette fois son équipe, Man City, est définitivement larguée par Liverpool. Les poulains de Pep Guardiola ne pourront pas conserver leur trophée et devront se contenter vraisemblablement de la place de dauphin. Ils ont néanmoins l’occasion de sauver leur saison en gagnant pour la première fois la Ligue des champions, dans laquelle ils sont bien partis pour se qualifier aux quarts de finale, après leur succès au match aller à Madrid (2 – 1) face au Real. En France, la compétition est outrageusement dominée par le PSG, les autres pensionnaires de la Ligue 1 font presque de la figuration à côté.
Les nombreux joueurs algériens évoluant dans ce championnat, à l’instar des Slimani, Atal (actuellement blessé), Ounes, Boudebouz, Boudaoui et autres Ferhat jouent dans des clubs plus ou moins modestes. Leur objectif est d’obtenir des places d’honneur pour certains. Alors que les autres luttent pour leur maintien. Idem pour Mandi avec Betis en Espagne. Son équipe n’est pas assez armée pour jouer les premiers rôles en Liga, dominée, comme tout le monde le sait, par les deux géants le Real Madrid et le FC Barcelone. En Italie, où le championnat risque fort d’être arrêté à cause du coronavirus, Bennacer et le Milan AC sont loin du trio de tête.
Les Rossoneri ont beaucoup perdu de leur prestige ces dernières années. Un prestige derrière lequel il court, mais qu’ils ont du mal à récupérer. La Serie A reste l’apanage de la Juve dont la suprématie, cette saison, est toutefois contestée par l’Inter Milan et la Lazio.
En Allemagne, Bensebaïni et le Borussia Mönchengladbach ont longtemps occupé le fauteuil de leader, avant de céder et rentrer un peu dans le rang. Il est difficile de tenir tête au Bayern en Bundesliga. Seul Dortmund peut titiller parfois le Munichois. L’on peut faire le même constat pour nos représentants dans les pays du Golfe. En Arabie saoudite, le championnat est dominé par Al Hilal, suivi par Al Nassr, deux équipes n’ayant aucun Algérien dans leur effectif. Idem pour Al Duhail le leader du championnat qatari. Toutefois, Yacine Brahimi et Al Rayanne, actuellement deuxièmes, ne perdent pas espoir de coiffer au poteau l’ancienne équipe de Djamel Belmadi. En fait, seuls l’armada algérienne évoluant à l’ES Tunis est quasiment sûre de remporter le championnat tunisien cette saison. Ce sera néanmoins une maigre consolation après sa sortie au stade des quarts de finale de la Ligue des champions africaine.
Ali Nezlioui






