Championnats étrangers: Le joueur algérien, un bon investissement

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Les joueurs algériens évoluant à l’étranger sont de plus en plus nombreux à se distinguer dans leurs différents championnats. Le football algérien n’a peut-être jamais été aussi bien représenté que ces dernières saisons.

Ce qui tranche avec la déliquescence et le laisser-aller ambiant au niveau local. Preuve en est que la crise n’est pas liée au manque de talent chez nous, mais bien à l’absence d’une politique globale homogène et adéquate à même d’offrir les bonnes conditions pour permettre aux joueurs locaux de s’épanouir. Ces derniers mis dans un milieu favorable n’ont rien à envier à leurs homologues étrangers. Ils les dépassent même parfois. A l’image de ce qui se passe actuellement dans le championnat du Qatar où la tête du classement des meilleurs buteurs est occupée par quatre joueurs algériens. Excusez du peu ! Yacine Brahimi avec 10 réalisation truste la première place, suivi de près par Baghdad Bounedjah (9 buts), ex aequo avec Sofiane Henni. Quant à Mohamed Benyettou, il arrive à la quatrième position avec un total de 8 buts. C’est peut-être du jamais-vu dans un championnat étranger. Ce n’est donc pas un hasard, si les joueurs algériens sont très demandés ailleurs. D’autant qu’ils ne reviennent pas trop chers et peuvent rapporter gros. Durant ce mercato hivernal, il pourrait y avoir d’autres départs du championnat de la Ligue 1 vers les pays du Golfe ou la Tunisie. D’ailleurs, Le jeune Nahdiste et capitaine de l’équipe nationale olympique, Amine Tougaï a déjà rejoint l’EST, grossissant un peu plus le contingent déjà très nombreux, des joueurs algériens évoluant en Tunisie. Farouk Chafaï, pour sa part, est allé monnayer son talent du côté de l’Arabie saoudite en s’engageant avec Damac FC. La liste reste ouverte. D’autres éléments en effet risquent de leur emboiter le pas dans les jours à venir. C’est une bonne chose pour eux sur le plan financier, au moment où ici on leur conteste vigoureusement leurs salaires jugés faramineux, voire parfois indécents. Ce qui les pousse à s’expatrier sous d’autres cieux plus calmes, où ils sont rémunérés à leur juste valeur. Chez nous, on n’est pas encore prêts à payer des footballeurs royalement, sans que cela suscite une levée de boucliers et des remontrances. Il est vrai aussi que nos clubs ne sont pas assez autonomes pour se permettre ce luxe. D’autant qu’ils sont financés exclusivement par les deniers publics. En ces temps de crise et de récession, il est tout à fait normal qu’on leur demande des comptes. Ils n’ont pas les coudées franches, même si certains d’entre eux sont mieux lotis que d’autres. Mais en aucun cas, ils ne peuvent rivaliser avec les équipes étrangères. C’est un constat implacable de plus en plus accepté chez nous. Puisqu’on ne peut plus payer, comme il se doit, nos meilleurs joueurs, alors laissons-les partir faire le bonheur des autres clubs. Il faudra juste penser à en tirer quelques dividendes de leurs transferts, ce qui est loin d’être le cas actuellement.

En effet, la majorité de nos joueurs expatriés partent en fin de contrat, ce qui est doublement pénalisant pour nos clubs. Pour le moment, seuls les dirigeants du PAC savent vendre leurs éléments et réalisent des bénéfices conséquents par rapport à leurs investissements. C’est un bon filon qui gagnerait à être généralisé.

Ali Nezlioui