Comme une logique implacable, l’équipe nationale de handball est éliminée dès le premier tour des championnat du monde de la discipline qui se déroulent actuellement au Danemark, en Croatie et en Norvège. Certains, les plus optimistes, espéraient un petit miracle et une qualification au deuxième tour.
Il n’a pas eu lieu. A ce niveau de la compétition, il n’y a pas de place au bricolage et à l’improvisation, on récolte ce qu’on sème, c’est-à-dire rien pour le sept algérien qui cherchera désormais à éviter la dernière place en participant à la Président Cup, la compétition des perdants. Petite consolation pour une discipline en perdition depuis des années, à l’instar des autres sports collectifs chez nous. Les dirigeants de la FAHB nous ont fait miroiter une belle participation en misant sur un exploit des camarades de Abdi et pourquoi pas battre chez lui le champion du monde et champion olympique, le Danemark. Mais l’opinion sportive n’est pas dupe, il sait qu’un monde sépare les deux équipes. Cela s’est traduit sur le terrain par une défaite humiliante, la plus lourde jamais encaissée par le sept algérien (47 – 22). Contre l’Italie, le nouveau venu dans la sphère du handball, il n’y a pas eu de sursaut d’orgueil, encore une défaite logique pour la bande de Dehili (32 – 23). Il restait la dernière cartouche face au voisin tunisien dont les résultats, ces derniers temps ne sont pas reluisants, en tout cas par rapport à ce que l’équipe réalisait il y a quelques années, où elle faisait partie du top huit du gotha mondial. Malgré son baisse de niveau évident, elle reste néanmoins au-dessus des Verts. Certes, le match a été serré jusqu’au bout, mais au final ce sont les Tunisiens qui gagnent…comme souvent. Ce n’est pas une surprise et ça ne nous étonne pas non plus. L’équipe nationale est à sa place, car au vu de la préparation catastrophique de l’équipe, on ne pouvait pas s’attendre à de meilleurs résultats. D’ailleurs, on l’a évoqué avant le début de la compétition. Les joueurs se sont plaints du manque des moyens et de l’incurie qui règne au niveau de la Fédération, ce qui déteint inexorablement sur les performances de la sélection. Encore une fois, on ne manque pas de talents ni d’individualités, mais il y a une absence totale de vision et de politique pour relancer une discipline en déperdition. Le manque du nerf de la guerre en est la principale cause. D’où la sortie médiatique de l’ancien gardien de la sélection, le truculent Daoud Amirouche qui souhaite que le hand bénéficie un peu de l’insolente manne financière du football. Il est convaincu qu’avec un bon apport financier, sa discipline relèvera la tête. Il est vrai que sans moyens, on ne peut pas aller loin, même avec les meilleures volontés du monde.






