La Ligue nationale de football (LNF), a décidé à la dernière minute de reporter la 12e journée des championnats de la Ligue 1 et de la Ligue 2. Une décision surprenante, qui en plus de causer beaucoup de préjudices aux clubs dont certains avaient déjà fait le déplacement chez l’adversaire, nuit énormément à la crédibilité de ses compétitions.
Pour justifier ce report, la Ligue l’a expliqué par la tenue aujourd’hui de l’assemblée générale extraordinaire de la FAF à Sidi Moussa. « C’est en raison de la tenue, ce samedi, de l’assemblée générale extraordinaire de la Fédération algérienne de football, et vu son extrême importance, que la LFP a pris cette décision afin de permettre une large participation et de répondre aussi aux vœux de quelques présidents de clubs et des présidents de ligues désignés comme commissaires concernés pour les rencontres de ce week-end », a-t-elle indiqué sur son site officiel. Une justification loin de faire l’unanimité sachant que la date de la tenue de l’AG extraordinaire de la FAF était connue de tout le monde depuis plusieurs semaines déjà. Cela n’a pas empêché la Ligue de maintenir le déroulement de la 12e journée en sa date initiale. Pourquoi a-t-elle attendu la toute dernière minute pour la reporter au mardi et mercredi prochain ? A-t-elle subi des pressions externes pour le faire ? Compte tenu du mauvais timing dans lequel cette décision a été prise, l’on serait tenté de répondre par l’affirmatif. D’autant que la veille les dirigeants mouloudéens, dont certains joueurs ont été entendus jeudi à Bordj Bou Arréridj, par le procureur de la République, à propos des incidents qui ont émaillé la fin de la rencontre entre le CABBA et le MCA. Y a-t-il une relation de cause à effet ? Si les instances du football ne respectent pas leurs propres championnats qui va le faire. Encore une fois, la LNF tient le mauvais rôle dans une affaire qu’elle aurait pu traiter en temps opportun pour éviter pour éviter les malentendus et autres interprétations malintentionnés. Les hommes changent au niveau de la LNF, mais les mauvaises pratiques persistent. Finalement, ce ne sont pas les hommes que l’on doit changer, mais tout le système et surtout les mentalités. Avec cette politique d’improvisation où l’interventionnisme est monnaie courante, l’on ne pourra jamais évoluer. Malheureusement, cette situation perdure. Ce nouvel épisode confirme en tout cas tout le mal et la difficulté de gérer le football chez nous.
Ali Nezlioui