Dans les championnats du monde entier, les supporters sont un acquis pour le club. Une force et un soutien non négligeables pour l’équipe notamment dans les moments difficile. Un véritable 12e homme comme on les appelle communément.
Chez nous, ces derniers temps ils sont devenus un fardeau, une charge pour de nombreuses formations, au point de souhaiter leur absence. Si les dirigeants usmistes ont secrètement bien accueilli le huis clos infligé à leur club, lors de la dernière journée de championnat, le MCA aurait aimé également disputer son match de Coupe arabe sans la présence de leur public. Un public hostile et agressif qui a paralysé ses propres joueurs. Ces derniers ont complètement perdu leurs moyens devant tant de haine et de méchanceté. D’ailleurs, le nul concédé face aux Soudanais s’explique aussi par cette pression inutile exercée sur Bendebka et ses camarades tout au long de la partie. Nos clubs ont-ils vraiment besoin de ses supporters exaspérants et vindicatifs au point d’aller menacer un joueur à son domicile. Comme l’ont fait certains fans sétifiens avec leur attaquant Djahnit ? Un comportement condamnable qui dépasse tout entendement. Le fan algérien par un effet de contagion, est tombé dans la démesure, croyant que le club lui appartient, alors que souvent il ne paye même pas son ticket d’entrée au stade. Visiblement chez nous, on a perdu la culture du supporter. Et ça va de mal en pis. Dans ce milieu de frustration et de privation, la moindre défaite ou ratage prend des proportions démesurées. Actuellement, une équipe n’a pas besoin de déstabiliser son adversaire, ses supporters s’en chargent. C’est la triste réalité à laquelle nous sommes arrivés dans nos stades. Combien d’équipes, en effet, ont raté leur objectif ou ont été reléguées à cause de l’ingérence nuisible de la rue. Leurs propres supporters sont devenus leurs pires ennemis. Une manière de se tirer une balle dans le pied ou de se faire harakiri. Quand ils se rendent compte de leur bêtise, c’est généralement trop tard.Il est temps que tout ce beau monde prenne conscience de cette situation lamentable. Chacun à sa place… Et les vaches seront bien gardées.
Ali Nezlioui